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Quelle suite après les conclusions des états généraux de l'alimentation ?

Jeunes Agriculteurs 76 a invité Olivier Mevel, spécialiste des relations commerciales entre producteurs et distributeurs pour son assemblée générale. Celle-ci se tiendra vendredi 16 février à Offranville.

Vous avez invité Olivier Mevel à votre assemblée générale, pouvez-vous présenter cet intervenant ?
Charles Vimbert, membre du bureau JA 76 : Olivier Mevel est consultant en stratégie des filières alimentaires. Il est également maître de conférences à l’Université de Rennes dans le domaine du commerce, de la distribution, de la logistique. Il a une très bonne connaissance des difficultés de la profession agricole et des relations commerciales entre les producteurs et les distributeurs.
Je l’ai rencontré au printemps 2017, lors des réunions de préparation des EGAlim avec les JA de Bretagne et des pays de la Loire. Plusieurs intervenants étaient présents pour nous aider à présenter nos revendications à propos des reventes à pertes, des promotions, des pratiques de d’implantation des GMS... Son intervention ne m’avait pas laissé indifférent, elle a suscité beaucoup de questionnements. Je souhaitais donc partager cette expérience avec le réseau de Seine-Maritime.

Comment va donc se dérouler l’assemblée générale ?
C.V. : Cette année, nous allons sortir de notre assemblée classique. La première partie sera une présentation de la situation avant les états généraux de l’alimentation. La seconde partie sera consacrée à ce que nous pouvons en attendre. Cette semaine, le gouvernement doit présenter ses conclusions et les orientations choisies. Cela devrait nous donner l’occasion d’en discuter lors de l’assemblée générale. La troisième partie concernera notre territoire de Seine-Maritime. Quels sont les changements auxquels il faut s’attendre ? Quel sera le rôle de notre syndicat ? Que mettre en place pour aller dans ce sens ? Olivier Mevel pense que les producteurs ont un rôle important à jouer auprès des consommateurs pour les rassurer sur l’identité des produits. Il défend également un changement radical de méthode pour rééquilibrer le rapport de force en faveur des agriculteurs. C’est pour cela que nous avons fait le choix de l’inviter. Je pense qu’il va nous bousculer un peu mais nous en avons besoin.

Qu’espérez-vous de cette intervention ?
C.V. : Nous sommes très impatients de découvrir les conclusions des EGAlim et les orientations qui vont être annoncées. Cela fait des années que l’on écoute nos revendications mais rien ne se passe. Je pense que le consommateur est également impatient d’avoir plus de transparence. Les doléances des JA ne sont pas du tout en décalage avec les attentes des consommateurs et j’ai l’impression que le gouvernement nous a, cette fois, bien compris. J’espère que les lois qui vont en découler seront à la hauteur !
Peut-être qu’Olivier Mevel dira des choses qui ne nous plairont pas mais il faut être prêt à les entendre. Nous lui avons demandé de ne pas pratiquer la langue de bois mais de tout dire. Il faut considérer cette intervention comme un investissement pour notre réseau. J’espère que cette rencontre nous aidera pour discuter par la suite avec les élus.

Olivier Mevel dénonce le pouvoir des distributeurs
Olivier Mevel, l’invité des JA 76 pour leur assemblée générale le 16 février à Offranville, est enseignant-chercheur à l’université de Bretagne-Loire en sciences de gestion commerce, logistique et distribution. Il travaille sur le partage de la valeur ajoutée dans les filières alimentaires françaises, sur les relations production-industrie-commerce et sur les marques régionales dans l’agroalimentaire. Régulièrement, cet enseignant dénonce le pouvoir des distributeurs et leurs marges. Sa thèse de doctorat a porté sur le rôle des signaux faibles sur la recomposition des processus de la chaîne de valeur : l’exemple d’une centrale d’achat de la grande distribution française. Pour les JA de Seine-Maritime, il reviendra sur les Etats généraux de l’alimentation et l’observatoire de formation des prix et des marges. Pour en savoir plus, rendez-vous le 16 février.

Le Crédit agricole lance l’Installation by CA

Le 29 janvier, Pierre Le Baillif, président de JA Normandie, a accueilli sur sa ferme de Saint-Jean-du-Thenney les présidents des deux caisses normandes du Crédit Agricole, Pascal Lheureux et Daniel Epron, pour signer la convention régionale de sa nouvelle offre nationale « L’installation by CA ». L’offre proposée peut comprendre un prêt à l’installation avec davantage de souplesse pour faire face aux aléas ; un volet assurantiel incitatif pour intégrer dès l’installation la gestion des risques en agriculture ; une offre monétique avantageuse pour développer les circuits courts ; un volet e-commerce pour ceux qui souhaitent créer leur boutique internet  et une offre de télésurveillance pour l’exploitation. Parmi ces solutions, le jeune agriculteur choisit celles qui répondent à ses besoins et accède à des conditions préférentielles.
Point fort de cette offre, la possibilité de percevoir 80 % de la dotation jeunes agriculteurs (DJA) en avance, à taux préférentiel. Autre nouveauté : le prêt à l’installation offre une très grande souplesse. Sa durée dépend du besoin initial du jeune agriculteur et peut être écourtée ou rallongée (jusqu’à cinq ans maximum) pour lui permettre de gérer sa capacité à rembourser. Pour aller encore plus loin dans l’accompagnement, les conseillers agricoles effectueront une visite sur site dans l’année qui suit l’installation pour un entretien conseil.
« Nous avons besoin que les OPA encouragent les jeunes, a commenté Pierre Le Baillif. Je rappelle que plus de 95 % de ceux qui suivent le parcours à l’installation aidée sont encore agriculteurs dix ans après ». D’après le calcul effectué par les JA de Seine-Maritime, pour toucher des aides, en moyenne 20 000 euros, cela représente un mois de travail administratif. « Cela vaut donc le coup d’y réfléchir », ajoute Pierre Le Baillif. Daniel Epron, président du Crédit agricole Normandie, a souligné « l’intérêt du renouvellement de la profession pour le Crédit agricole. » Pour Pascal Lheureux, président du Crédit agricole Normandie Seine, « Les installations sont diverses aujourd’hui. Nous avons beaucoup de projets avec de la transformation et des circuits courts pour pouvoir s’installer sur de plus petites surfaces par exemple ». La banque tient à s’adapter à ces évolutions. « Nous sommes évidemment vigilants sur le maintien de l’agriculture d’exportation, il faut regarder le crédit agricole comme allant au-delà de l’accompagnement des agriculteurs, il accompagne aussi les filières ».

Laurence Geffroy

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