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Patrick Lebourgeois récompensé pour son travail d'historien.

Patrick Lebourgeois vient de recevoir le Prix Reinty par l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen.

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© Editions des Falaises



Patrick Lebourgeois vient de recevoir le Prix Reinty par l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen. Ce prix littéraire le récompense pour son dernier ouvrage Foires et Marchés du Pays de Caux aux éditions des Falaises.
C'est le quatorzième ouvrage de ce professeur d'anglais à la retraite, passionné par le patrimoine rural cauchois. Il a d'ailleurs écrit un livre sur les éléments architecturaux d'intérêt de son village de La Cerlangue.
« J'ai commencé à écrire dans le Patrimoine des communes de Seine Maritime des éditions Flohic en 1997. J'ai rédigé tout ce qui concerne mon canton de Saint Romain de Colbosc ».
Le Pays de Caux, vie et patrimoine fut son premier livre. Ensuite s'est enchaînée toute une série d'ouvrages très appréciés des cauchois : Au fil des fleuves côtiers , L'enfance en Seine Maritime, La vie au fil de la Seine ... Il a participé à la rédaction de l'ouvrage du CAUE sur les clos masures.
Passionné de patrimoine vernaculaire
« J'ai une passion pour le patrimoine bâti et de proximité, pour les édifices et les éléments témoignant d'une pratique traditionnelle, à usage fonctionnel et lié à la vie quotidienne : fours à chaux, lavoirs, moulins, pigeonniers, fours à lin, lits de palefrenier dans les écuries...La grange à bâtière m'intéresse plus que le manoir ».
Sans donner de leçon, Patrick Lebourgeois espère faire prendre conscience que nous sommes entourés d'un formidable patrimoine. Il a rejoint de nombreuses associations, il est à la commission départementale des historiens des antiquités, il propose des conférences et des sorties guidées. 
« Ce qui me passionne c'est la déclinaison à l'échelle locale des grands mouvements architecturaux. Comment l'homme s'est adapté à son milieu en construisant en fonction de ses richesses locales. Cela aussi c'est la biodiversité ».
Deux ans de travail ont été nécessaires pour ce dernier livre qui est parti d'une discussion avec son éditeur François Banse. « Je suis cartophile. J'ai de nombreuses collections sur le Pays de Caux, les villages, les ramasseurs de galets, les cavernes de « berquier » (berger), les cafés de campagne. Ces derniers faisaient partie du coeur du village. Les jours de marché, tout le monde se retrouvait au café. A partir de là, François Banse m'a demandé d'écrire un livre sur la spécificité des marchés du Pays de Caux et d'expliquer la différence avec les foires ».o

On s'amuse à la foire, on vend au marché
Au Moyen-Age, les foires étaient des manifestations religieuses en l'honneur du saint patron de la paroisse. La fonction commerciale a peu à peu remplacé le caractère religieux. Ces manifestations se sont transformées en foires aux animaux, spécialisées dans le commerce des ovins, des chevaux, des bovins ou des porcs. D'autres commerçants et artisans, comme les quincailliers, dinandiers, drapiers, merciers, bourreliers, selliers, potiers et vanniers participaient aussi aux foires. L'activité commerciale allait de pair avec les plaisirs de la table  ; les rôtisseurs de moutons et les marchands de cidre étaient toujours présents sur les foires. On y pratiquait la louée, c'est-à-dire l'embauche des filles et des garçons de ferme, à l'année ou pour un temps limité à la moisson. Les saltimbanques, bateleurs, bonimenteurs, charlatans et guérisseurs y organisaient des spectacles car on allait aussi à la foire pour se divertir. Les foires sont devenues des fêtes populaires où les stands et les manèges des forains ont remplacé les processions des origines.
La foire est annuelle et organisée à date fixe sur plusieurs jours avec des marchands venant de l'extérieur, alors que le marché est hebdomadaire. Il se limite à une journée et rassemble les acteurs locaux. « Au Moyen Age, ce qui caractérise les marchés cauchois, c'est la vente des produits issus de la culture locale : blé, chanvre, lin servant à confectionner les toiles de Caux vendues dans les halles aux toiles pour être expédiées partout en France et à l'étranger...On y vend également la laine, issue des nombreux troupeaux de moutons, qui sert à fabriquer entre autres le drap de laine de Bolbec... Sur le plateau, outre le commerce important d'ovins, on venait au marché vendre le surplus de volaille fermière (poule de Caux, canard de Duclair) et de pigeons (le Mondain ou le Maillé de Caux), mais aussi le lapin de cabille (clapier). Sur la côte étaient vendus les produits de la pêche côtière et pêche à pied. Les marchés riverains de l'estuaire de la Seine voyaient arriver les pêcheurs et leurs éperlans et anguilles, mais aussi les chasseurs et leur gibier d'eau ».

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