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Natup : une nouvelle coopérative sur huit départements.

La fusion de Cap Seine et d'Interface Céréales est entérinée. Pourvu d'un vaste territoire et d'une palette d'activités, le nouveau groupe entend consolider un modèle de coopérative plus résistant et plus résilient.


Longue vie à Natup ! Depuis des semaines, les pronostics allaient bon train : quel nouveau nom pour la nouvelle entité, fruit de la fusion entre Cap Seine et Interface Céréales ? Face à une salle comble d'adhérents et d'invités, le président Jean-Charles Deschamps a dévoilé vendredi dernier à Evreux le nouveau nom de la coopérative régionale. Cap Seine et Interface Céréales avaient annoncé en février dernier leur rapprochement. « L'opération se fait sous forme d'une fusion mais nous sommes vraiment dans l'état d'esprit de la création d'une nouvelle coopérative », a détaillé le président de la nouvelle structure.
Dans la matinée, les adhérents des deux structures ont validé le projet au cours des assemblées générales respectives. « C'est un oui massif à plus de 90 % pour ce projet enthousiasmant », s'est réjoui François Barret, co-président de Natup, avant de remercier tous les adhérents de leur confiance.
« C'est un projet qui correspond aux attentes de nos adhérents », appuyait Jean-Charles Deschamps. « C'est un beau moment de démocratie d'entreprise, c'est l'illustration des valeurs qui animent les coopératives », a commenté Sabine Enjalbert, directrice générale d'Interface.

Evolution des attentes
Depuis le printemps, des élus et des opérationnels des deux structures ont élaboré en groupes de travail le projet de la coopérative. « Il y a une évolution des attentes de nos adhérents et des attentes sociétales », analyse Patrick Aps, directeur général de Natup. « Nous profitons de cette occasion pour construire une nouvelle coopérative, avec plus de services, plus de performances économiques et toujours plus de proximité. »
Avec 2,2 millions de tonnes de grains collectés, Natup devient le premier opérateur du port de Rouen et le 5e acteur national. « La fusion permettra de disposer d'une infrastructure portuaire privative complémentaire, ainsi que d'une activité de vente de Fob ».
La coopérative s'étend sur huit départements producteurs de grandes cultures, ce qui lui garantit un approvisionnement en grains plus régulier. Au-delà de la taille de la coopérative, son nouveau périmètre d'activité s'avère un réel atout : la diversification des productions entamée voilà cinq ans par les dirigeants de Cap Seine limite la dépendance de la coopérative aux aléas du marché de la production végétale, dont chacun connait les fluctuations et les risques. Le périmètre de Natup comprend principalement la collecte et l'approvisionnement des céréales, les pommes de terre de première gamme et les légumes de 5e gamme avec Lunor, le lin technique, le réseau de jardineries Gamm'vert, la filière viande bovins-ovins, avec plus de
50 000 animaux commercialisés.

« On devait complètement repenser notre modèle », commente Jean-Charles Deschamps. « Des débouchés divers, des filières structurées, des politiques contractuelles sur le grain et l'élevage : le groupe proposera une palette sécurisante de productions à ses adhérents ». Des productions comme la lentille ou le blé dur se développent. Au niveau des appros, une nouvelle offre sera bientôt proposée aux adhérents, déclinée en 3 niveaux de services et 3 niveaux de prix.

Le territoire de Natup est divisé en 4 sections territoriales. Chacune est dirigée par un binôme
« responsable et président de région ». Il compte 220 implantations, dont 150 sites de collecte-appro, dans l'Eure, l'Eure-et-Loir, l'Oise, l'Orne, la Seine-Maritime, les Yvelines, la Somme et le Val d'Oise. Un réseau de "cooper'acteurs" relaye les informations du terrain, jouant le rôle de courroie de transmission entre les administrateurs et les adhérents. « Nous déployons énormément d'énergie pour être au plus proche de nos adhérents », a précisé Patrick Aps. « Nous mettrons le vivant au centre de notre modèle et de notre dynamique coopérative. »

 

Natup en chiffres

8 départements,
7 000 adhérents agriculteurs,
1 550 salariés,
220 sites dont 150 sites collecte appro,
1,2 milliard d'euros de CA,
2,2 millions de tonnes de collecte de grains.

 


 

2018, bonne année pour Cap Seine
Avec un chiffre d'affaires à 862 millions d'euros, en hausse de 8 % et un EBE à 29 %, le groupe Cap Seine affiche de bons résultats. Le résultat net de la coopérative s'établit à 10 MEUR, dont près de 50 % seront redistribués aux adhérents sous forme de ristournés et d'intérêts aux parts sociales. Des chiffres qui profitent de la récolte 2017 et de l'activité du pôle lin, entièrement consolidée cette année. Si Lunor est de retour à l'équilibre pour la première fois depuis sa fusion avec Cap Seine, la diminution des cours de la pomme de terre a pesé négativement sur le chiffre d'affaires du pôle légumes.

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