Mesures miroirs : la filière viande profite de la PFUE pour soumettre des propositions
Alors que la réciprocité des normes est l'une des priorités de la Présidence française du Conseil de l'UE (PFUE), l'interprofession française bétail et viandes Interbev, accompagnée par la Fondation pour la nature et l'Homme et l'Institut Veblen, ont appelé le 10 février à profiter du « momentum politique » pour faire évoluer à court terme la législation européenne. Lors d'un débat organisé par leurs soins, ils ont demandé l'application de l'acte délégué visant à imposer aux produits importés l'interdiction européenne d'utiliser les antibiotiques comme facteurs de croissance. Sur ce point, le ministre français de l'Agriculture Julien Denormandie, présent à l'événement, a invité la Commission européenne à respecter le vote des co-législateurs, alors que l'acte délégué devait entrer en vigueur dès le 28 janvier. D'autre part, les organisations plaident pour un durcissement des règles sur la viande bovine dans le cadre du règlement sur la déforestation importée (traçabilité des animaux de la naissance à l'abattage), ou encore pour un abaissement des limites maximales de résidus (LM) au seuil de détection pour tous les pesticides interdits par l'UE. Sur ce dossier, M. Denormandie a assuré qu'« fallait être beaucoup plus ambitieux ». Il pourrait être discuté lors du Conseil agricole du 7 avril.