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Les industriels revendiquent une revalorisation de leurs prix de vente

Confrontés à la hausse vertigineuse de leurs coûts de production, les laiteries insistent sur la nécessité d'obtenir une nette revalorisation de leurs tarifs auprès de la grande distribution.

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© Shutterstock

En 2021, le prix de vente au consommateur des laits liquides en grande distribution a plafonné à 0,99 euros/litre en moyenne, soit seulement + 2,1 % par rapport à 2020. Le prix du lait UHT demi-écrémé le plus vendu en France avec 60 % de part de marché, n'a quant à lui augmenté que de + 1,5 % par rapport à l'année précédente, pour s'établir à 0,83 EUR le litre.

Éric Forin, le président du Syndicat des fabricants français de lait de consommation (Syndilait) déplore « ce plafond de verre », qui bloque toute valorisation au-delà de l'euro symbolique. Alors que les coûts de production s'envolent. Aux tensions sur l'emballage (plastiques et cartons) liées à la reprise de la demande mondiale s'ajoute désormais la flambée de l'énergie qui touche les sites de production et le transport des produits. Sans parler de l'augmentation des coûts à l'élevage (alimentation animale, énergie...). La filière estime que les laiteries vont devoir supporter une hausse de leurs coûts de production de l'ordre de 15 % à 20 % en 2022, après une année 2021 déjà marquée par une augmentation de + 8 % à + 10 %. Ainsi « il est désormais urgent que les distributeurs prennent en compte la réalité des coûts de production dans leurs prix d'achat aux laiteries », plaide Syndilait. « Il en va de l'avenir de la filière lait de consommation », des élevages comme des industriels, insiste Éric Forin.

Retour à la normale

L'an dernier, les achats de lait liquide en grande distribution ont retrouvé globalement leurs niveaux de 2019, après un recul de 6,1 % en volume en 2020 à cause de l'épisode Covid et des confinements qui l'ont accompagné. Il s'est ainsi vendu environ 2,28 milliards de litres de lait conditionné en grande distribution en 2021, contre 2,30 milliards en 2019.

Le lait UHT, de longue conservation, reste le plus vendu des laits liquides et représente 96,5 % des volumes de vente en grande distribution. Néanmoins dans cette catégorie, les ventes de laits standards demi-écrémés ont enregistré un recul de - 2,8 % en 2021 par rapport à 2019. En revanche le lait UHT entier a retrouvé des couleurs et a enregistré une progression record de 10,2 % en 2020 par rapport à 2019 et qui s'est maintenue en 2021 (+ 0,1 % par rapport à l'année précédente). Il s'est fortement développé grâce au retour des Français en cuisine pendant les confinements pour la fabrication des plats faits maison. Idem pour les laits spécifiques qui affichent une croissance de 3 % entre 2021 et 2019. C'est notamment le cas des laits UHT aromatisés qui ont vu leurs achats progresser de 12,5 % en volume dans la grande distribution par rapport à 2020 après une hausse de 6,9 % en 2020 par rapport à 2019. Les laits "engagés" qui regroupent en particulier les laits porteurs de la mention "Responsable" ou "Équitable", les laits faisant référence à la rémunération des producteurs ou à certain labels nutritionnels gagnent également du terrain. En 2019, ces laits représentaient 13,8 % de la part de marché en volume. Ils ont atteint 14,5 % en 2020 et 14,7 % en 2021, soit un gain de près d'un point en deux ans.

Journée mondiale du lait : retour des portes ouvertes

En 2014,  les professionnels du lait liquide conditionné, réunis au sein de Syndilait, ont pris l'initiative d'ouvrir leurs portes au grand public, en participant à la Journée mondiale du lait fixée au 1er juin. Après deux ans d'interruption, en raison de la Covid, les portes ouvertes dans les laiteries sont de retour entre le 1er et le 22 juin prochain. L'occasion pour les consommateurs de découvrir les processus de fabrication du lait et d'échanger avec les professionnels de la filière. Cette année, cinq laiteries se sont associées à cette opération.

Pour en savoir plus sur la Journée mondiale du lait et les portes ouvertes : leblogdulait.fr

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