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Le pdg de Lubrizol entendu par les parlementaires.

Eric Schnur a été auditionné par les députés et les sénateurs le 22 octobre. Le patron du groupe américain dit vouloir se comporter en « bon voisin ».

 

Le pdg monde de Lubrizol, Eric Schnur, était à Paris la semaine dernière. Il a été auditionné le 22 octobre par l'Assemblée nationale qui mène une mission d'information puis par le Sénat qui conduit une commission d'enquête, aux pouvoirs plus étendus. Ces entretiens ont été suivis le 25 octobre par une visite du Premier ministre Edouard Philippe à Rouen où des conventions d'indemnisation ont été signées par Eric Schnur (voir ci-dessous).


Aux deux missions parlementaires, le pdg a affirmé vouloir se comporter en « bon voisin ». Si visiblement, il a eu des échanges avec Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, au sujet de la façon de venir en aide aux agriculteurs, il affirme ne pas encore avoir rencontré personnellement le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume. « Nous devons continuer les discussions à ce sujet. Je suis à Paris afin de m'assurer que l'on puisse commencer à indemniser les personnes qui en ont besoin », explique-t-il. Il ajoute avoir choisi la voie « amiable » avec le FMSE, fonds de mutualisation géré par la profession agricole.


Mais aucun montant n'est donné pour l'enveloppe, ce qui inquiète les parlementaires. Car comme le président de la commission d'enquête du Sénat, l'Eurois Hervé Maurey, le rappelle : il y a les dommages évalués mais aussi ceux qui n'ont pas encore été évalués. Pascale Gruny, sénatrice des Hauts-de-France, donne un exemple parlant : « Avez-vous pris en compte les préjudices des betteraviers qui chaque jour où les betteraves ne sont pas récoltées perdent de la teneur en sucre, c'est difficile à évaluer. » Pour Eric Schnur, il ne s'agit pas d'un problème juridique et il s'engage à soutenir les agriculteurs« à court terme et à long terme même si on ne sait pas quels sont ces besoins à long terme ».

A l'Assemblée nationale, il s'est également engagé à « apporter des fonds d'attractivité pour promouvoir la région normande » au cas où l'image de la Normandie devrait en souffrir.
L'enveloppe n'a pas été chiffrée malgré les demandes répétées des députés et des sénateurs. « Je n'ai pas de budget pour cela », a simplement répondu Eric Schnur au député seinomarin Sébastien Jumel, ajoutant qu'il était « frustré » que rien n'ait pu encore être versé aux personnes qui en ont le plus besoin : « Je vais essayer de voir comment on peut le faire plus vite ». A la même question posée par Christophe Bouillon, président de la mission d'information, il répond « peu importe le chiffre. Il faut qu'ils aient de l'aide. Nous nous sommes engagés à verser des millions d'euros et à augmenter le montant si nécessaire. »


Au Sénat, à la fin de l'audition, Hervé Maurey regrette « ne pas avoir eu toutes les réponses notamment sur l'aspect indemnisation qui reste très important pour nous ». Les travaux de la commission d'enquête et de la mission d'information se poursuivent. Les sénateurs étaient à Rouen le 23 octobre et ils ont pu entendre plusieurs acteurs, dont la présidente de la chambre d'agriculture de Seine-Maritime, Laurence Sellos. Les députés, eux, ont prévu d'entendre cette semaine les acteurs du pays de Bray concernés par les fumées.

 

Lubrizol : la convention d'indemnisation signée

La seconde réunion du « comité de transparence et de dialogue » sur l'affaire de l'incendie de l'usine Lubrizol s'est tenue vendredi 25 octobre, au cours de laquelle a été signée la convention d'indemnisation des agriculteurs par l'entreprise, en présence du Premier ministre. Cette convention devrait permettre « dans les jours qui viennent » de mettre en ligne les documents grâce auxquels les agriculteurs pourront faire valoir leur préjudice, explique Joël Limouzin, président du FMSE (fonds professionnel). Le FMSE pilotera l'indemnisation aux côtés d'un cabinet d'experts mandaté par Lubrizol. Quant au fonds créé par Lubrizol pour financer les indemnisations, il devrait être « abondé autant que de besoin », assure Joël Limouzin.
Le dépôt des dossiers d'indemnisation devrait être lancé le 4 novembre et les premiers paiements pourraient être effectués dès le 18 novembre, d'après les annonces d'Edouard Philippe vendredi.

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