Influenza aviaire : premiers contours du plan vaccinal
Le ministère de l’Agriculture a annoncé il y a quelques jours un premier message positif à destination de la production avicole, le lancement pour l’automne 2023 d’un plan de vaccination IAHP. Toutefois, pour l’heure, les contours précis ne sont pas encore définis…
Le ministère de l’Agriculture a annoncé il y a quelques jours un premier message positif à destination de la production avicole, le lancement pour l’automne 2023 d’un plan de vaccination IAHP. Toutefois, pour l’heure, les contours précis ne sont pas encore définis…
Parallèlement, l’Anses a publié sur son site internet son avis sur la vaccination IAHP des galliformes, excluant une vaccination en urgence autour des foyers. En voici les grandes lignes :
- aucun des cinq vaccins disponibles ne semble adapté à la situation française. À ce jour, le seul vaccin autorisé en Europe n’est disponible qu’en faible quantité pour les oiseaux des parcs zoologiques ;
- l’Anses recommande de développer des vaccins adaptés aux souches circulantes et à une stratégie de différenciation des animaux vaccinés de ceux qui ne le sont pas. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail incite le gouvernement français à apporter un fort soutien aux fabricants de vaccins ;
- selon le nombre de doses de vaccins disponibles, l’Anses recommande une vaccination préventive en priorité pour les sites de sélection en zones à risque (ZRD puis ZRP), puis les élevages de multiplication dans les mêmes zones (Gallus gallus et dindes), puis les élevages de pondeuses plein-air et, en dernier lieu, les autres élevages plein air (à durée de vie longue). Cette vaccination devrait être associée à une différenciation vaccinés/non vaccinés (Diva) validée et à un dépistage virologique renforcé ;
- enfin l’Anses rappelle que les risques sont pour l’élevage français :
• une endémisation des virus IAHP au-delà des zones humides via la faune sauvage ;
• l’introduction par les oiseaux migrateurs d’autres virus IAHP.
La situation française demeure extrêmement tendue, 234 foyers en élevage et 60 foyers en basse-cours, appelants ou oiseaux d’ornement, ont été confirmés depuis le 1er août dernier.
Des mesures de biosécurité indispensables
Pour rappel les expositions de volailles sur les marchés sont interdites partout en France.
La mise à l’abri de toutes les volailles quelle que soit la taille de la structure est obligatoire.
L’application stricte des mesures de biosécurité est indispensable. •