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Inauguration de la 5e école vétérinaire française

Avec la nouvelle école vétérinaire UniLaSalle à statut associatif, la Normandie devient une grande région vétérinaire. Elle donne également des perspectives à la profession comme aux éleveurs. Retour sur son inauguration.

Le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau s'est rendu en Seine-Maritime vendredi 16 février. Sa journée a commencé par l'inauguration de l'école vétérinaire sur le campus UniLaSalle de Mont-Saint-Aignan.

Un centre hospitalier pour 2028

La nouvelle école a obtenu son agrément le 4 mars 2022, après quatorze ans de gestation comme l'a expliqué le président d'UniLaSalle Sébastien Windsor, qui a été salué pour son opiniâtreté : " Quatorze ans pour arriver à la naissance de cette belle école qui est un peu différente des autres car c'est une école entièrement associative, qui recrute 100 % de ces étudiants en post-bac et qui, demain, travaillera le volet clinique avec un hôpital vétérinaire qui sera opérationnel en 2028 ".

Fin 2030, 75 % de vétérinaires formés en plus en France

" Nous avons été accompagnateurs sur ce dossier car il ne faut pas oublier que le vétérinaire est un professionnel de santé publique ", a déclaré le ministre Fesneau qui a rappelé qu'en 2024 ce sont les 100 ans de l'Organisation mondiale de la santé animale (Omsa).

Le ministre a salué le choix d'un système hybride avec un centre hospitalier propre à l'école en s'appuyant sur le réseau des cliniques et hôpitaux vétérinaires associés.

Avec cette nouvelle formation à Rouen et le Centre d'imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (Cirale) dans le Calvados, animé par l'École nationale vétérinaire d'Alfort (Enva), la Normandie devient une grande région vétérinaire.

" Avec cette nouvelle école, les effectifs des quatre écoles vétérinaires françaises ont été renforcés. C'est une très bonne chose car il nous faut plus de vétérinaires pour répondre aux besoins des citoyens, aux besoins des éleveurs, et pour répondre au concept d'une seule santé. Les jeunes ont la capacité aujourd'hui de pouvoir rentrer par différentes voies, c'est une formidable opportunité d'avoir de la mixité ", a ajouté le ministre.

Objectif accréditation européenne

" Créer une école vétérinaire est un tour de force qui n'est ni simple, ni gagné d'avance. La profession vétérinaire est confrontée à la question de la démographie de ses professionnels ainsi qu'à la cohérence de leur répartition dans les territoires, notamment dans les terres d'élevage. L'enjeu est l'accès aux soins vétérinaires pour tous les animaux, quelle que soit l'espèce, en tout lieu et en toutes circonstances. C'est évidemment un enjeu de santé publique et de sécurité sanitaire des animaux. L'ouverture de l'école vétérinaire UniLaSalle participe à la réponse de ce défi de taille ", a ajouté Jacques Guérin, président du Conseil national de l'Ordre des vétérinaires.

À échéance 2030, la capacité de formation de la France s'établira à 840 vétérinaires par an. Si on ajoute la capacité de formation des membres de l'Union européenne, le potentiel des vétérinaires inscrits au tableau de l'ordre habilités à exercer la médecine et la chirurgie des animaux sera doublé.

Pour le président du Conseil national de l'Ordre des vétérinaires, les politiques publiques ont répondu de manière appropriée et proportionnée. Mais l'obtention de l'agrément de l'association des établissements européens d'enseignement vétérinaire est l'objectif final qu'UniLaSalle doit viser avec l'obligation de réussir.

Construire un partenariat avec les vétérinaires locaux

Pour Sébastien Windsor, ce projet n'aurait pas pu aboutir sans le collectif : le ministère de l'Agriculture et ses équipes, la Région qui a soutenu d'un point de vue financier et politique, le ministère de l'Enseignement supérieur, la Métropole de Rouen, le Département et la ville de Mont-Saint-Aignan. " Cette notion du collectif doit se poursuivre avec la filière vétérinaire, pour les éleveurs. Nous devons travailler à une nouvelle relation de partenariat entre l'éleveur et le vétérinaire ".

D'ici 2028, de nouvelles structures comme le centre hospitalier de l'école vétérinaire, le pôle d'anatomie et des unités de recherche vétérinaires vont contribuer à doubler la superficie du campus pour accueillir 720 étudiants et 150 salariés.

En réponse aux médias, Caroline Boulochet, qui est à la direction de l'équipe pédagogique et directrice de la formation, a tenu à préciser qu'il n'y a aucune concurrence avec les écoles publiques existantes : " nous voulons seulement que les jeunes se forment en France, avec une volonté affichée de renforcer les rangs en rural. De plus, notre politique de recrutement est différente. Nous ne sélectionnons pas les mêmes profils, nous apportons donc de la diversité ".

Rappelons que les candidatures se font via Parcoursup où 120 places sont ouvertes pour des élèves de terminale générale ayant choisi de préférence une combinaison de deux spécialités scientifiques parmi les mathématiques, sciences de la vie et de la terre, physique/chimie ou encore biologie-écologie dans les lycées agricoles.•

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