Aller au contenu principal

Conseils d'Agriskippy pour être heureux dans son élevage

Le GDMA a tenu son assemblée générale à Bois-Guillaume le 25 mai dernier. L'association avait convié Antoine Thibault pour évoquer le bien-être de l'animal mais aussi celui de l'éleveur.

file-alt-64532
Antoine Thibault veut partager sa vie d'éleveur heureux
© Agriskippy

 

Daniel Gressent, président du GDMA a invité Antoine Thibault, éleveur dans l’Eure, à partager « son témoignage sur sa philosophie de vie, sa vie d’éleveur heureux tout simplement ». « En effet, le bien-être animal dont on nous rebat les oreilles fait déjà partie des préoccupations principales de chaque éleveur. C’est l’essence même de notre métier. Nos médias oublient systématiquement le bien-être de l’éleveur, or c’est là l’essentiel ! »

Influenceur
Dans son domaine, il est « influenceur ». Présent sur les réseaux sociaux depuis bientôt deux ans, Antoine Thibault mène une bataille de communication avec les associations dites « animalistes ». L’objectif de cet éleveur laitier, accro à twitter et youtube, est de montrer son travail sur sa ferme de Cintray et de répondre aux attaques contre l’élevage.
« En face de nous, il y a des pros de la com. Il y a des gens qui travaillent très bien dans notre métier, mais il y a aussi des brebis galeuses qui font énormément de mal à la profession », reconnaît celui qui est connu sur la toile comme Agriskippy. Avec 4 000 personnes qui le suivent sur Youtube et 2 000 sur Twitter, cette petite communauté est susceptible de véhiculer une image réaliste du monde agricole, loin de celle qui est décrite par les associations comme L214.
Le bien-être animal, Antoine Thibault y est particulièrement sensible. Il sait que ses vaches lui rendront bien s’il les traite bien. « J’ai horreur d’avoir une vache malade car c’est du temps qu’il faut consacrer à la soigner, du stress et des frais. » Pour éviter de faire venir le vétérinaire, l’éleveur a développé son sens de l’observation. « Je m’appuie sur le livre Signes de vaches . J’observe mes vaches, mais aussi les logettes pour voir si elles sont bien réglées, j’observe si elles ont suffisamment de nourriture, je donne le biberon si nécessaire. » Pour avoir des vaches en bonne santé, il agit aussi au niveau génétique. « Mon père avait commencé en évacuant les taureaux qui faisaient des vaches rapides à traire car ce sont celles qui ont plus de mammites. Son travail porte ses fruits. C’est un choix, elles font moins de lait mais tout peut partir dans le tank ».
Antoine Thibault a mis en place une organisation du travail efficace. « Cela passe par différents points, de la contention par exemple, de la vidéosurveillance, des box pour le vêlage… Ce sont de petits investissements mais ils améliorent la vie ». Mais pour les plus gros investissements, il y regarde à deux fois. « J’ai préféré prendre une salariée plutôt qu’un robot de traite. Avec ces derniers, on ne peut pas discuter et il ne nourrit pas les bêtes le samedi matin ! »
Agriskippy livre d’autres astuces. « Ne jamais oublier que dix minutes gagnées à la traite, c’est 120 heures gagnées à l’année ». L’éleveur préfère passer du temps en formation. « Est-ce que quelqu’un dans cette salle peut dire qu’il sait tout sur les vaches ? Non. Donc il ne faut pas hésiter à utiliser son crédit d’impôt pour aller en formation ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Frédéric Van Gansberghe, président de Futerro, et Olivier Leducq, directeur général de l'usine Tereos de Lillebonne, lors de la signature du partenariat le 11 avril à Gruchet-le-Valasse.
Tereos : ouverture d'un marché de 150 000 tonnes de dextrose par an

Le groupe coopératif a conclu le 11 avril un partenariat avec l'industriel belge Futerro qui doit ouvrir son usine de…

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Faner le plus précocement possible pour atteindre les 30-35 % de matière sèche en 48 heures.
Ensilage d’herbe : privilégier le fourrage à plat pour 35 % de MS

Avec une organisation de chantier différente, on peut en 48 heures récolter de bons fourrages. Explication.

Donner de la lisibilité aux producteurs bio était l'objectif de la journée.
Porter collectivement des pistes pour améliorer la situation du bio

La Chambre d'agriculture a organisé une journée spéciale le 12 avril au lycée agricole d'Yvetot pour donner des perspectives…

Hervé Morin, président de la Région Normandie, et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur au Molay-Littry pour présenter le plan, en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin

C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé au Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole