Aller au contenu principal

Céréales à paille : petite année à maladies.

2020 est l’année où les blés ont été les moins exposés aux maladies depuis plus de 15 ans en France.

file-alt-63503
© J.-C. Gutner

Le 3 novembre, Arvalis a fait un point sur la lutte contre les maladies des céréales à paille, présenté par les spécialistes fongicides Jean-Yves Maufras et Claude Maumene.Cette année 2020 n’a pas été une année propice aux maladies pour les céréales. Le printemps sec n’a pas permis à la septoriose de monter. La rouille jaune a été très peu signalée en dehors des variétés sensibles. Cela n’aura pas été une année à fusariose non plus. Sur les orges d’hiver, les maladies sont également restées à des niveaux très faibles.La nuisibilité moyenne des maladies n’a été que de 7,8 q/ha dans les blés (moyenne pluriannuelle depuis 2020 de 16,4 q/ha). Pour les orges d’hiver la nuisibilité moyenne est de 8,2 q/ha (moyenne pluriannuelle de 15,1 q/ha).

 

Baisse de 30% du T1

Grâce à un climat favorable, le nombre de traitements est en baisse en 2020. Mais cette diminution s’explique également par l’adaptation des agriculteurs qui se tournent vers des variétés de plus en plus résistantes :

Concernant la septoriose, il existe aujourd’hui 44 % de variétés dont la résistance est supérieure ou égale à 6,5. Pour la rouille jaune, c’est 62 % des variétés qui ont des niveaux de résistance supérieurs ou égales à 7. La proportion de T1 a baissé de 30 % en 2020 par rapport à 2019. Cette pratique n’a concerné ainsi plus que 1,9 des quelques 4,2 millions d’hectares de blé tendre. Si 11 % des agriculteurs ne faisaient qu’un traitement en 2016, cette année, ils sont 36 %. Ceux qui font trois traitements fongicides sont passés de 30 à 19 %.

Le T1 ne devient ainsi plus obligatoire sauf si la rouille jaune arrive précocement dans les parcelles et si le modèle de prévision (type Septo-LIS®) le fait déclencher.

Pour les mêmes raisons climatiques, le T3, plutôt destiné à lutter contre la fusariose, n’avait cette année aucun intérêt. Seul le T2 appliqué au stade dernière feuille étalée, était nécessaire.

Dans le contexte de 2020, le biocontrôle –en particulier le soufre– a parfaitement joué son rôle lorsqu’un premier traitement était nécessaire. Dans un contexte de diminution des premières interventions, le soufre a permis de protéger le blé sans trop dépenser avec une solution 100 % biocontrôle, sur plus de 250 000 ha.  S’il a sa place en T1, il est cependant encore un peu tôt pour l’envisager pour le T2

 

Voie génétique : piste la plus sérieuse

Côté génétique, les progrès de la sélection offrent aujourd’hui une gamme de variétés résistantes aux maladies de plus en plus étendue et les producteurs les utilisent de plus en plus. Dans certaines situations, avec des variétés peu sensibles, ils pourraient être tentés de retarder les dates de semis de 10 à 15 jours.

La stratégie du semis décalé n’a pas été évidente, voire hasardeuse en 2020 car les pertes de productivité ont été plus importantes que les bénéfices espérés sur la protection. Mais recourir aux outils d’aide à la décision ou choisir une variété peu sensible, sans retarder la date de semis permettait de se contenter d’un seul traitement. L’effet date de semis reste cependant au cœur des réflexions car elle joue aussi sur les problèmes de désherbage et de ravageurs.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Frédéric Van Gansberghe, président de Futerro, et Olivier Leducq, directeur général de l'usine Tereos de Lillebonne, lors de la signature du partenariat le 11 avril à Gruchet-le-Valasse.
Tereos : ouverture d'un marché de 150 000 tonnes de dextrose par an

Le groupe coopératif a conclu le 11 avril un partenariat avec l'industriel belge Futerro qui doit ouvrir son usine de…

Faner le plus précocement possible pour atteindre les 30-35 % de matière sèche en 48 heures.
Ensilage d’herbe : privilégier le fourrage à plat pour 35 % de MS

Avec une organisation de chantier différente, on peut en 48 heures récolter de bons fourrages. Explication.

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Donner de la lisibilité aux producteurs bio était l'objectif de la journée.
Porter collectivement des pistes pour améliorer la situation du bio

La Chambre d'agriculture a organisé une journée spéciale le 12 avril au lycée agricole d'Yvetot pour donner des perspectives…

Hervé Morin, président de la Région Normandie, et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur au Molay-Littry pour présenter le plan, en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin

C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé au Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole