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Apporter le soufre dès le début de la montaison du colza

Même si cet hiver les facteurs à risque d’une carence en soufre sont plutôt faibles (conditions climatiques défavorables à la lixiviation et favorables à la minéralisation), l’apport de soufre ne doit pas être négligé sur la culture du colza.

Plante normale à gauche et plante carencée en soufre à droite.
© Laurent Jung

Le soufre participe au bon fonctionnement de la plante en permettant une meilleure valorisation de l’azote, une teneur en huile plus importante, une bonne synthèse des protéines et une amélioration de l’efficacité de la photosynthèse. Il joue également un rôle déterminant dans la synthèse des glucosinolates. Les besoins en soufre de la culture du colza sont plus élevés qu’en céréales ou en cultures industrielles. Ils sont de l’ordre de 200 kg/ha (5,5 kg de SO3 absorbé par quintal de graines produites). De plus, ces besoins sont très précoces au printemps, à une période où la minéralisation est trop lente pour satisfaire les besoins de la culture.

La bonne dose au bon moment

Compte tenu de la forte perte de rendement pouvant atteindre 10 à 20 q/ha en cas de carence avérée, une dose de 75 kg de SO3/ha est préconisée. Cette dose permet de couvrir 40 % des besoins de la culture, et 100 % de ses exportations. En cas d’apport de produits résiduels organiques (PRO) régulier, l’apport peut être réduit de l’ordre de 20 à 30 kg de SO3/ha.
Le type d’engrais soufré est important. L’absorption de la plante se faisant sous la forme de sulfates SO42, il convient de favoriser cette dernière ; l’efficacité de la forme minérale “S” étant souvent irrégulière.
Enfin, les besoins de la plante étant très précoces, il est conseillé d’apporter le soufre dès le début de la montaison (stade C2-D1) avec le 1er ou le 2e apport d’azote. Dans les situations où l’apport réalisé avec de l’azote soufré est faible pour respecter sa préconisation d’azote, il est recommandé de compléter cette dose pour atteindre les 75 unités de soufre.
À noter qu’il est possible de rattraper des carences jusqu’au début de la floraison (observation de fleurs blanches ou de décolorations internervaires des limbes) en pulvérisant 100 kg/ha de sulfate d’ammoniaque dilué dans 500 litres d’eau pour éviter les brûlures des plantes. •
 

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