Près de 500 petits investissements matériels aidés en 2018
Le 13 décembre, élus locaux et départementaux, services et représentants de la chambre d’agriculture, services du Prolaivia et du GDMA, membres du comité d’instruction des aides ont visité trois exploitations seinomarines qui ont bénéficié des aides aux petits investissements matériels en agriculture (moins de 10 000 euros).
Le 13 décembre, élus locaux et départementaux, services et représentants de la chambre d’agriculture, services du Prolaivia et du GDMA, membres du comité d’instruction des aides ont visité trois exploitations seinomarines qui ont bénéficié des aides aux petits investissements matériels en agriculture (moins de 10 000 euros).
Le dispositif d’aides mis en place par le Département a pour objectif de faciliter les conditions de travail des exploitants agricoles (pénibilité, sécurité, remplacement), améliorer les conditions sanitaires dans les élevages, valoriser les productions locales, adapter les entreprises agricoles aux enjeux climatiques et environnementaux.
À ce jour, il a permis d’instruire et de subventionner 488 dossiers concernant des exploitations agricoles de la Seine-Maritime pour un montant total de subventions de 1 238 000 euros.
Le Département est très satisfait du dispositif mis en place avec les agriculteurs. Il a d’ailleurs fait des émules puisque vu le succès, les autres départements normands l’on également mis en place.
Des niches aménagées pour les petits veaux
Le Gaec Valleran est à Saint-Georges-sur-Fontaine. Les éleveurs (trois frères et un des enfants) sont confrontés depuis deux ans à un taux de mortalité important des veaux, lié à la cryposporidiose, maladie contaminant les jeunes dans les premières semaines. Les impacts sur le renouvellement du cheptel et sur les coûts d’élevage sont importants.
« L’impact économique de cette maladie est important et passer du temps autour des veaux pour les voir mourir ce n’est pas notre métier. Le dispositif du Département incluant un volet sanitaire, nous avons monté un dossier pour l’achat de 13 niches à veau. » Dès leur naissance, chaque veau est isolé durant 4 à 7 semaines dans une niche. Cela facilite la surveillance et prévient les risques de maladies. « Nous avons décidé de ventiler les aides sur le sanitaire car c’est d’intérêt général », précise Patrick Chauvet.
L’investissement total d’un montant de 7 923 euros a pu être aidé à hauteur de 3 565 euros (45 % avec la bonification jeune agriculteur) par la mesure “investissements à vocation sanitaire” du dispositif.
Une armoire de séchage et d’affinage
Christophe et Corinne Decorde produisent 430 000 litres de lait bio à Bosc-Bordel. 50 000 litres sont transformés en yaourt, crème, beurre, riz au lait, crème aux œufs et depuis peu en fromage lactique.
Ce fromage frais est fabriqué à partir de lait chaud directement issu de la traite et son séchage est une étape délicate.
« Le fromage lactique demande un séchage pour la stabilisation du produit et une bonne implantation de la flore d’affinage. Nous avons donc monté un dossier pour s’équiper d’armoires de séchage et d’affinage. Cet investissement nous permet d’élargir notre gamme de produits et de limiter les risques sanitaires. Il nous permet également d’augmenter notre production et de répondre à la demande. »
L’investissement total d’un montant de 4 648 euros HT a été aidé à hauteur de 2 091 euros par la mesure “valorisation des produits locaux” avec la bonification agriculture bio.
Un actisol pour fissurer le sol
Pascal Prevost est maraîcher depuis plus de 25 ans à Quincampoix. Il cultive ses légumes sur une surface d’un peu plus de 2 hectares, sur des terres, argileuses et froides, difficiles à travailler surtout en automne et fin d’hiver. « J’ai dû m’adapter à mes sols. J’ai très vite vu que je ne pouvais pas labourer alors j’ai acheté toute une palette d’outils qui me permet de bien travailler tout en respectant les sols. L’actisol est un outil très simple et très efficace mais je ne l’aurais jamais acheté sans l’aide du Département. Cela me permet de préparer le terrain en fissurant le sol mais sans le retourner. Cela préserve la matière organique et l’activité biologique en surface. Le passage de l’actisol en automne va me permettre une meilleure reprise des parcelles au printemps ».
L’investissement total d’un montant de 6 605 euros HT a été aidé à hauteur de 2 642 euros (30 %) avec la mesure “maraîchage-arboriculture-horticulture”. •