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Le Dairyfeed F4500 distribue des rations précises et régulières

De façon tout à fait autonome, le nouveau robot d’alimentation Dairyfeed F4500 charge, pèse, mélange et distribue l’aliment adapté, toutes les heures, jusqu’à 300 vaches.

Au dernier Space de Rennes, GEA Farm Technologies a lancé officiellement en France son robot d’alimentation Dairyfeed F4500.
Depuis juin 2022, l’outil est en expérimentation sur l’exploitation laitière de Clémence et de son père Luc Poussier, dans le Calvados, à Isigny-sur-Mer. La SCEA Poussier, qui souhaitait automatiser l’alimentation de son troupeau laitier, est ferme pilote pour l’entreprise GEA. Aujourd’hui, il y a encore des échanges réguliers pour une amélioration constante du produit.
« Chez Clémence et Luc Poussier, c’est une ferme atypique car, avec 330 bovins et des bâtiments éloignés les uns des autres, nous sommes au maximum de la capacité de la machine. Cela nous permet d’identifier les limites et d’améliorer le programme », précise Patrick Ravier, Market Manager Farm Equipment chez GEA Farm Technologies. Les éleveurs qui cherchaient à avoir un confort et une simplification du travail ont investi dans ce robot électrique d’alimentation dans l’objectif d’avoir une gestion plus précise de leur stratégie d’alimentation. Ils ont également robotisé la traite et pour le bien-être de leurs 200 vaches laitières, ont construit un bâtiment ultra ouvert.

Réduction de la charge de travail

Ce nouveau robot est un modèle autonome sur roues. Il est équipé d’une cuve de 2,2 m3 et a été conçu pour travailler 18 heures sur 24 en moyenne.
Se rechargeant lors de l’étape de mélange de la ration, il est totalement électrique. Un compteur spécifique permet de connaître le coût de son fonctionnement qui est de 5 euros par jour. Il se déplace à 3 km/heure, peut gravir des pentes jusqu’à 10 % et monter des marches de 5 cm.
Robotiser la partie alimentation permet la diversification des rations en fonction des besoins. Dans la cuisine, les stockeurs (de 13 à 16 m3) sont adaptés à tous types d’aliments à brins courts de moins de 10 cm : maïs, herbe, luzerne, paille... Pour des brins de plus de 10 cm, il est possible d’installer une mélangeuse stationnaire électrique qui coupe le fourrage avant la distribution. Les minéraux et autres ingrédients sont stockés dans des cellules à aliments. Le robot est capable d’intégrer jusqu’à 15 aliments différents, qu’il charge en se plaçant sous les cellules de stockage. Connecté au logiciel DairyNet, il peut être programmé pour distribuer plusieurs rations différentes.

Des aliments toujours frais

Sur la ferme de la famille Poussier, 5 rations sont programmées : vaches laitières, vaches en préparation, vaches taries, et deux rations pour les réformes. Cette autonomie permet une économie de temps considérable : sur la partie distribution de l’alimentation, les éleveurs sont passés de deux heures à une demi-heure sur la journée, pour recharger les stockeurs en aliments.
Le DairyFeed F4500 est équipé de 3 pesons et la vitesse de chargement des aliments dans la cuve du robot ralentit lorsque 75 % de la ration programmée est chargée. Cette précision de la pesée permet de donner toujours la même quantité, et de distribuer des aliments bien mélangés.

Zéro perte de fourrage

« Le gros point positif est la distribution de la ration sur toute la journée. Pour les vaches laitières, le robot fait 17 voyages. Cet étalement permet aux animaux d’avoir toujours du frais et surtout cela permet aux vaches laitières d’exprimer leur potentiel, surtout pour les primipares. Il n’y a plus de concurrence à l’auge et plus de gaspillage de fourrage. L’autre gros point positif est la régularité de la ration. Tous les jours, c’est exactement la même quantité de chaque aliment pour tout le monde. Pour être un bon en technique laitière, il faut être très précis », précise Clémence Poussier.
La production laitière a augmenté sur l’exploitation normande : de 27 kg en moyenne, elle est passée aujourd’hui à 35-36 kg de lait. Il est difficile de dire quelle est la part du robot dans cette augmentation car le nouveau bâtiment et les robots de traite ont été mis en route en même temps mais les éleveurs sont très satisfaits de leur décision.

Configuration du parcours idéal

Le robot est connecté à DairyNet, le logiciel de GEA qui pilote à la fois les robots de traite et le robot d’alimentation. DairyNet permet de paramétrer et de gérer les aliments, la composition des rations, l’édition de rapports. La programmation des rations prend 10 minutes. Les robots d’alimentation et de traite GEA sont raccordés numériquement via DairyNet, ce qui permet de synchroniser en permanence l’alimentation, la production et la qualité du lait.
Équipé de capteurs de navigation, le robot crée un plan précis de la ferme permettant de configurer le parcours idéal pour la distribution de la ration. Le robot localise constamment sa position, il reconnaît les obstacles et évite les collisions, en se déplaçant de manière sécurisée entre les stabulations. « Quelques petits repères ont dû être installés au début pour qu’il se repère, mais aucune modification majeure n’a été nécessaire. Maintenant, des bandes réfléchissantes ont été posées à certains endroits de la ferme et cela suffit ».

Un marché qui démarre

Des capteurs de la qualité des fourrages via un rayonnement infrarouge fournissent des informations en temps réel sur la composition de chaque aliment. Cette mesure continue contrôle donc la régularité de la teneur en matière sèche.
En option, des capteurs de reste à l’auge permettent de minimiser le gaspillage, augmenter l’efficacité alimentaire et identifier des soucis qui pourraient venir de l’alimentation. 
Enfin, des capteurs d’homogénéité du mélange également en option permettent également d’adapter en fonction des ingrédients.
L’outil de surveillance FarmView permet de superviser à distance l’ensemble du processus. Les rapports d’activité permettent de réaliser l’inventaire et de gérer la consommation d’aliments, l’efficacité alimentaire, les aliments résiduels, le coût des aliments et l’analyse comparative. « Les trois critères de réflexion d’un éleveur pour installer un robot d’alimentation sont la précision en termes de mélange et de distribution dans le but d’optimiser sa ration et baisser ses coûts alimentaires. C’est également la recherche de gain de temps et d’alternative au problème de main-d’œuvre. Et enfin c’est la réduction des coûts énergétiques », précise Patrick Ravier.
Un second robot DairyFeed F4500 va être installé en avril prochain sur une exploitation de la Manche qui a 290 animaux à nourrir, en production laitière et bovins viande. Un autre est prévu dans le Nord.
« Le marché du robot d’alimentation démarre depuis un an. Nous avons de plus en plus de demandes »
La fourchette de prix du DairyFeed F4500 se situe entre 250 et 300 000 euros, selon le nombre de stockeurs d’aliments.•

Doudeville élevage, concessionnaire GEA en Seine-Maritime 
Tél. : 02 35 96 52 44 www.doudeville-elevage.com

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