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Un Noël gourmand et normand.

Décembre est là, bien installé. Les enfants ont entamé leurs calendriers de l’Avent. Chacun attend sagement la venue du grand bonhomme rouge mais avant cela il faut penser au repas. Celui qui fera patienter petits et grands avant de déballer les précieux présents.

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© Pixabay

Vous allez peut-être cuisiner avec vos produits de la ferme, aller chez le traiteur ou faire un tour sur le marché pour remplir votre hotte, non pardon votre cabas… mais connaissez-vous les spécialités normandes et plus spécifiquement seinomarines ?

Le soir du réveillon, beaucoup de familles servent du boudin blanc fourré aux truffes en entrée mais pour une touche plus locale, on lui préfèrera le boudin blanc havrais ou le boudin noir de Saint-Romain de Colbosc. Pour ce dernier, la tradition veut qu’il soit garni d’un morceau de lard en son centre. Autre possibilité : le chausson normand, fourré de pommes et de neufchâtel…

Du côté de la mer, on pourra mettre sur son menu les huîtres de Veules-les-Roses, une production en plein essor. Ou plus original, une fricassée… d’orphies ! C’est un poisson de type anguille dont la particularité est d’avoir des arrêtes de couleur verte. On le pêche à la ligne de mai à octobre dans la Manche. La soupe d’ortie ou de cresson est également une spécialité normande.

Pour ceux qui sont plus classiques, n’oubliez pas que la Seine-Maritime produit du foie gras et que la ville d’Yvetot organise, d’ailleurs, en fin d’année, un marché dédié à ce produit emblématique de nos tables de fêtes.

En volailles, nous avons l’embarras du choix. Sophistiqué, le canard au sang de Rouen ou de Duclair fera sensation sur une table. Mais il faut s’y prendre à l’avance pour en commander car l’animal doit être abattu selon une technique particulière, après étouffement, et seule la volaillère des Clos le propose encore en pays de Caux. Autre volatile seinomarine, la poule de Gournay n’est pas pour rien surnommée la bresse normande. Race à petits effectifs, on la trouve à Gournay et dans la vallée de l’Epte. Des passionnés tentent de la sauvegarder, nous en avons déjà fait écho dans nos colonnes.

Pour ceux qui préfèrent le poisson, ils pourront s’atteler à préparer une marmite dieppoise. Ce met de choix est à base de plusieurs poissons : sole, turbot, rouget, lotte et de crustacés auxquels on ajoute une bonne dose de crème et de cidre. C’est la bouillabaisse normande !

Que serait notre chère Normandie sans fromage ? Nous connaissons les spécialités du Calvados mais qu’en est-il des fromages seinomarins ? Outre le Neufchâtel cher au pays de Bray, nous avons la chance d’avoir d’autres spécialités fromagères telles que la tomme au cidre qu’un producteur de Songeons a ressuscité ou encore la fleur de lin dans la région havraise. Au gré des marchés, là aussi on peut trouver des pépites !

 

Quelques gourmandises

Au rayon des douceurs, nous pouvons citer le pâté aux poires de fisée, l’aguignette, le mirliton de Rouen ou le douillon d’Elbeuf. Ce dernier est cité par Hector Malot dans son roman Baccara.

Pour les plus classiques, ce sera la tarte aux pommes bien entendu. La Seine-Maritime regorge de variétés juteuses pour la confectionner.

Pour les enfants, il y a le sucre de pomme, un sucre d’orge bien normand.

Outre ces exemples, nous n’avons, peut-être pas des milliers comme les jouets que le Père Noël doit nous apporter, mais néanmoins de nombreux produits locaux qui permettront de concocter des mets d’exception. Lait, crème, pomme, poire, cerise, framboise et leurs dérivés comme le cidre, le calvados, le poiré, la gelée ou la confiture. Yaourts ou glaces, certains producteurs se sont lancés dans des spécialités propres à leurs fermes.

En 1929, d’après la carte gastronomique de la France éditée par le chef Alain Bourguignon, les Seinomarins raffolaient des truites saumonées de Lyons la Forêt, des pieds de mouton farcis, de l’andouillette de Rouen… Vous avez toutes les clés en main désormais. Bon appétit et bonnes fêtes de fin d’année !

A la vôtre !

Pour arroser tout cela rien de tel qu’un bon cidre ou poiré. La Normandie propose bien entendu d’autres merveilles comme le pommeau, apéritif né en 1948 à Pont-Audemer (27) ou encore la Bénédictine, liqueur à base de nombreuses épices, vingt-sept au total ! Boisson digestive, elle peut aussi servir pour réaliser des cocktails. A consommer avec modération…

Pour les plus jeunes, ils auront l’embarras du choix concernant les bières locales. Les brasseurs indépendants fleurissent ces derniers temps dans le paysage seinomarin. On peut citer la bière de Saint Wandrille, mais il y en a bien d’autres ! A vous de les découvrir au gré des marchés.

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