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Réfléchir à l'intégration paysagère de son bâtiment

Un conseiller architecture, urbanisme et environnement peut accompagner l'agriculteur dans son projet de construction ou d'extension.

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Qualité architecturale, bonne insertion du bâtiment sur un site : un conseiller CAUE peut intervenir sur ces sujets. En aucun cas, il ne fournira un devis et ne sera maître d'ouvrage.
© Pierre-Louis Berger

«La qualité du cadre de vie est d'intérêt public mais résulte de la somme des projets privés »,  indique une assistante architecturale et paysagère au conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) de la Drôme. Créé dans le cadre de la loi sur l'architecture, en 1977, un CAUE est une association, loi 1901, chargée de fournir des informations et des conseils à toutes les personnes désireuses de construire un bâtiment, que ce soit un particulier, un professionnel ou même des élus. Ces organismes sont ainsi amenés à se prononcer sur la qualité architecturale et la bonne insertion d'un bâtiment sur un site. Ils ne sont en aucun cas chargés de la maîtrise d'oeuvre. « En effet, le CAUE peut accompagner les agriculteurs dans leurs démarches : nous assurons des permanences gratuites organisées dans différents territoires drômois. Nous répondons à toute question d'architecture, d'urbanisme, d'insertion des projets dans le paysage. Nous préconisons l'intégration du bâtiment dans l'environnement. Nous sommes en accompagnement et ne réalisons pas de plans. Le CAUE est un organisme de conseil. Ces conseils visent à assurer la qualité urbanistique et architecturale des aménagements et des constructions ainsi que leur bonne insertion paysagère dans le site environnant, urbain ou rural. Généralement, les permanences se déroulent dans les locaux des structures assurant ces dernières », explique Carole Ollier, assistante de direction et responsable du pôle gestion administrative et pôle graphisme au CAUE de la Drôme.

Des conseils adaptés
Beaucoup de liens avec la filière agricole ont été développés par les CAUE. Certains ont monté des chartes architecturales et paysagères comme celui de l'Isère. Walter Acchiardi, adjoint de direction au CAUE de la Drôme, connaît bien la complexité des projets agricoles  : « Ils bénéficient de budgets limités. Ce sont de grands programmes, assez imposants sur les sites. Il ne faut pas rater leur insertion dans le paysage ». En Isère, ce sont 54 architectes qui se déplacent gratuitement. Ces derniers guident les agriculteurs dans leur réflexion. Mais, prudence, les architectes du CAUE ne réalisent en aucun cas des plans définitifs. Les professionnels poseront seulement les principes fondateurs et pressentiront l'implantation. Ils prendront en compte la vente directe et son développement futur qui nécessitera un bâtiment nouveau ou une extension. Ils regarderont l'aspect du bâtiment et son inscription au patrimoine historique. Ils pourront répondre aux différentes questions des exploitants comme : peut-on valoriser un bâtiment historique et éviter de transférer toutes les fonctions dans le bâtiment ?
Les exemples de rénovation, d'extension de bâtiments anciens, de corps de ferme anciens pour aménager par exemple une distillerie de whisky dans le Royans-Vercors sont nombreux. « Avant toute construction, il faut aussi réfléchir à l'articulation entre les anciens et les nouveaux bâtiments ou encore intégrer les différents flux de travail, d'accueil ou d'espace domestique. Une nouvelle construction doit avant tout optimiser les conditions de travail. Elle peut d'ailleurs permettre de gagner du temps. Il ne faut pas que l'exploitant s'épuise à faire des allers-retours inutiles. Cet aspect a aussi un impact sur le traitement des sols», précise Serge Gros, directeur du CAUE de l'Isère.
« Bien sûr, nous préconisons l'utilisation du bois local, c'est, une préoccupation permanente du CAUE de la Drôme. L'autoconstruction est un phénomène répandu. Elle est parfois compliquée à mettre en oeuvre», précise Carole Ollier avant de conclure  : « quant à la valorisation des bâtiments anciens, ils sont souvent inadaptés aux nouvelles normes, ce qui la rend un peu plus complexe.»

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