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Mille et un contes et légendes de Normandie

Des contes populaires avec des mots d’aujourd’hui, c’est ce que propose l’association normande la Piterne. Des histoires à raconter en famille, et pas uniquement à Noël.

Jean-Patrick Beaufreton, auteur originaire de Louviers, a entrepris un travail de recherche et de recensement des contes et légendes de Normandie du XVIIIe et XIXe siècles, depuis 22 ans. Aujourd’hui, il les partage sur le site internet de l’association qu’il préside, la Piterne, ou sous forme de livres numériques. On peut les trouver facilement sur les sites de vente en ligne tels que ceux de Cultura, Amazon, Fnac… La Piterne a recensé 1 200 histoires sur les cinq départements. Outre l’édition d’une partie de ces histoires normandes, elle répond aussi aux demandes pour effectuer des animations dans les écoles, les repas des anciens, les évènements touristiques…

Les contes et les légendes

Les fouilles, Jean-Patrick Beaufreton les mène dans les fonds anciens des bibliothèques, dans les archives départementales… Les contes et légendes se passent pour la majorité en Normandie, mais il arrive que les histoires se passent dans d’autres lieux, comme « la Vierge du Liban » ou « 50 000 $ de récompense ». L’une des sources, ce sont les ouvrages d’auteurs qui eux-mêmes ont recueilli et publié par le passé, puis sont tombés dans l’oubli. Ces contes et légendes survivent à travers les époques, mais la façon de les raconter a bien changé. « On est passé des veillées au poste de radio, à la télévision puis à Internet », explique Jean-Patrick Beaufreton.

Ces histoires qui se racontaient au coin du feu, il les classe en deux catégories : les contes et les légendes. « Les premières véhiculent un message, mettent en garde, comme celui du Petit Chaperon rouge qui doit se méfier des inconnus. Les secondes sont associées à un lieu. Celui de la Côte des deux amants par exemple, qui se passe à Amfreville sous les Monts. Ou à un personnage : Robert le Diable, les Vikings… »

Dans une légende, un évènement réel a pu être transformé, magnifié. Dans tous les cas, les récits se transforment lorsqu’ils sont transmis oralement, chacun ajoutant sa touche personnelle.

« En milieu rural, il y avait deux moments cruciaux où on se racontait des histoires, poursuit Jean-Patrick Beaufreton. La sieste au milieu des travaux des champs et la veillée, en mettant de côté ce qui relève de la courtisanerie. » Comment, au XXe et XXIe siècle, en arrive-t-on à cette passion du conte populaire ? Jean-Patrick Beaufreton, aujourd’hui retraité, était formateur en communication dans des structures sociales et il avait remarqué que les jeunes accrochaient plus à la littérature « avec des histoires locales qu’avec des grandes œuvres ». Puis un ami instituteur lui a demandé un jour d’intervenir dans sa classe et tout s’est enchaîné.

Histoires d’adultes

Les contes et légendes s’adressent parfois aux enfants, mais pas toujours. Il y a beaucoup d’histoires d’adultes. « Celle de la petite souris rouge est pour les plus jeunes, tandis que celle du corset rouge sera pour les plus vieux ». Les mêmes histoires peuvent être racontées dans différentes régions françaises. Dans celle où au centre de l’intrigue, la femme est séparée de l’homme, à la sauce normande, ce dernier est marin mais à la sauce alpine, par exemple, il est transhumant !

Ce travail de collecte de contes et légendes transmis oralement, les frères Grimm l’ont aussi effectué en Allemagne au XIXe siècle, s’inspirant parfois d’histoires françaises, comme le Petit Chaperon rouge, avant de publier une version si célèbre aujourd’hui. Plus récemment, Walt Disney a repris les mêmes histoires avec de petits arrangements. « Dans l’histoire de Blanche Neige et des sept nains, ceux-ci n’étaient pas nommés. Il leur a donné le nom d’Atchoum, Grincheux, Simplet… » s’amuse Jean-Patrick Beaufreton. Le conte populaire évolue avec son temps et grâce au travail de passionnés, a certainement encore de beaux jours devant lui. •

La piterne, un animal normand

La piterne est un animal fantastique de Normandie, un peu équivalent au dahut des montagnes. Lorsqu’on proposait d’aller à la chasse à la piterne, celui qui l’organisait se moquait de son invité puisque cet animal n’existait pas. On laissait le « naïf » le chercher toute la nuit dans la forêt jusqu’à ce qu’il s’aperçoive de la supercherie. Dans le Pays d’Ouche, piterne est féminin, tandis que dans la plaine de Saint-André, il est masculin.

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