Le LAY œuvre à la préservation des races patrimoniales normandes.
La région souhaite maintenir les effectifs des races normandes, en s’appuyant sur l’implication des lycées agricoles.
Le 10 décembre, le président Hervé Morin et sa vice-présidente Clotilde Eudier chargée des dossiers agricoles sont venus découvrir le programme de sauvegarde du Roussin de la Hague et de la poule de Gournay engagé par le lycée d’Yvetot. Ils ont été accueillis par la présidente de la chambre d’agriculture Laurence Sellos et Arnaud Isabelle, responsable de l’exploitation agricole du lycée. Dans le cadre du plan de soutien lancé il y a 3 ans pour préserver et faire renaître 22 races normandes, 9 sites normands ont été retenus dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt lancé en 2019, afin de faire connaître les races patrimoniales normandes auprès du public.
Projet apporteur de valeur ajoutée
Cinq lycées normands ont également répondu à un appel à manifestation d’intérêt pour devenir relais techniques et d’information pour de nouveaux éleveurs ou pour favoriser une diversification sur une exploitation. Ils sont soutenus par la Région à hauteur de 25 000 euros pour la mise en œuvre de leurs actions.
Le lycée agricole d’Yvetot a saisi cette opportunité pour intégrer ce plan de sauvegarde dans son projet d’exploitation, et le rendre ainsi cohérent et apporteur de valeur ajoutée. « Nous avons intégré le Roussin de la Hague qui est une race ovine herbagère correspondant bien à notre projet d’éco pâturage et de valorisation des couverts végétaux. Avec la poule de Gournay, nous voulons répondre à une demande pour la volaille festive, en partenariat avec les établissements Grosdoit et les Toques de France » explique Arnaud Isabelle.
Le lycée agricole d’Yvetot a accueilli ses premiers poussins de Gournay en août 2020. Il s’agit maintenant d’établir des référentiels techniques en bâtiment et sous les pommiers dans le cadre du projet Gournexcel. Ce projet associe les établissements Grosdoit pour élaborer un cahier des charges sur la volaille avec une finition haut de gamme différenciée de la Bresse, à base de lait et d’ortie.
« Derrière la question de la protection de la biodiversité et la création de micro-filières, la réappropriation de nos races locales est une démarche identitaire, la construction d’une culture de l’appartenance en préservant un patrimoine vivant lié à notre histoire », s’est réjoui Hervé Morin.
Les races patrimoniales normandes
Races avicoles : poule de Caumont, Cotentine, Crêvecoeur, Gournay, Le Merlerault, Pavilly ; oie normande ou de Bavent ; canard de Duclair ou de Rouen.
Races cunicoles : lapin normand ou blanc de Hotot.
Races ovines et caprines : mouton de l’Avranchin, Cotentin, Roussin ; chèvre des Fossés.
Race porcine : porc de Bayeux.
Races équines ou asines : Percheron, Cob normand ; âne du Cotentin, âne normand.
Abeille noire.