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Sommet de l'élevage
Le Gaec Crèvecœur décroche le Sabot d’or en race salers

Le Gaec Crèvecœur a reçu le Sabot d’or lors du dernier Sommet de l’élevage près de Clermont-Ferrand (63) début octobre. Rencontre.

Le Gaec Crèvecœur à Tocqueville-sur-Eu remporte le challenge national du Sabot d’Or en race salers. « La réussite des performances d’un troupeau dépend beaucoup de l’aptitude à aller chercher de l’information et à toujours se poser des questions sur son travail ».
© Catherine Hennebert

C’est la quatrième fois que l’élevage normand de salers est récompensé pour ses performances technico-économiques. Les deux frères Alban et Samuel sont installés à Tocqueville-sur-Eu, sur une exploitation de 377 hectares. Ils sont naisseurs-engraisseurs de race salers, en vêlage deux ans. Les premières salers sont arrivées sur l’exploitation familiale en 1972 et le suivi des généalogies et des performances a été mis en place dès le départ.

Des critères de performances technico-économiques

« Le Sabot d’or récompense les éleveurs mais également leur conseiller. C’est l’aboutissement d’un travail en duo qui me semble indispensable pour progresser. L’éleveur a des automatismes, des façons de travailler. Un conseil extérieur nous permet de nous poser des questions. C’est l’échange qui fait avancer », explique Alban Crèvecœur dont l’élevage est adhérent au contrôle de performance du Littoral normand depuis 1990.
C’est donc également le travail de Charlotte Grieu qui est récompensé à travers ce Sabot d’or. La jeune conseillère accompagne les éleveurs allaitants depuis trois ans tant sur du contrôle de performances que du conseil.
Dans les élevages allaitants adhérant au contrôle de croissance, un classement national est réalisé tous les ans par race, au niveau de France Conseil Élevage, via les organismes territoriaux comme Bovins Croissance.
Ce classement repose sur plusieurs critères :
- la génétique qui prend en compte le niveau génétique moyen du troupeau ;
- la performance des animaux, qui prend en compte le poids des veaux au sevrage ;
- la productivité du troupeau qui prend en compte l’intervalle vêlage-vêlage et le taux de mortalité.
Un dernier critère a été ajouté en 2011, qui tient compte de l’évolution génétique du troupeau sur les cinq dernières années. « Ce dernier critère a été ajouté pour permettre à des élevages qui sont en amélioration de monter dans les classements », explique Alban Crèvecœur.
Les exploitations ne s’inscrivent pas pour participer à ce challenge. Le classement est fait par France Conseil Élevage. Par race, il y a un classement national (Sabot d’or), régional (Sabot d’argent) et départemental (Sabot de bronze).

Avoir accès aux informations pour progresser

« Depuis des années, nos objectifs sont les mêmes : utiliser des taureaux qui apportent une bonne croissance, des performances laitières et des vaches avec du gabarit. Pour cela, nous avons besoin d’avoir accès à de bonnes informations, d’échanger avec notre technicien », précise l’éleveur qui est naisseur de quatre taureaux disponibles à l’insémination artificielle : Baron, Druide, Doopler et Haltere.
Le Gaec vend quelques mâles à la reproduction : sur les 140 vêlages par an, environ 70 femelles sont vendues à la reproduction : des génisses entre 15 et 18 mois, des vaches entre trois et sept ans. Les animaux qui ont un réel intérêt génétique restent dans le troupeau.

L’importance de la pesée régulière

Les taurillons sont vendus à 16 mois chez NatUp. « Nos performances de croissance – 900 g de poids carcasse par jour de vie – entre la naissance et l’abattage s’expliquent par le niveau génétique du troupeau, une bonne gestion du pâturage et une ration bien calée avec notre technicienne. Quelques vaches partent également chez NatUp qui met en place actuellement un label rouge pour ses éleveurs salers de la section bovine ».
Alban Crèvecœur revient sur l’intérêt d’adhérer à Bovins Croissance pour un éleveur allaitant : « Le suivi de la croissance des animaux nous permet d’avoir des repères pour progresser dans nos performances technico-économiques. Dans les années 1970, les animaux de réforme pesaient 360 kilos. Aujourd’hui nous sommes à 507 kilos. Cette progression s’explique par une conduite alimentaire différente, une conduite sanitaire améliorée mais également une bonne exploitation des données à notre disposition. Avec une vache qui a du potentiel génétique et du lait, c’est déjà bien parti pour la génisse. Le tour de poitrine à la naissance puis les cinq pesées que nous réalisons jusqu’au sevrage permettent de rectifier rapidement l’alimentation ou de repérer un choix de taureau qui n’est pas judicieux ».
 

 

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