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Filière équine : pratiquer son activité professionnelle en toute sécurité

Pour la 6e édition de ses rencontres professionnelles, la MSA Haute-Normandie s’est adressée à la filière équine.

L’étape de l’échauffement musculaire est trop souvent oubliée avant le démarrage de sa journée de travail.
© MSA

La filière professionnelle équestre est l’un des secteurs agricoles les plus exposés aux accidents du travail.
Dans le cadre des actions sécurité au travail, la MSA de Haute-Normandie a proposé une journée de sensibilisation le 24 novembre au village équestre de Conches-en-Ouche.
Durant cette journée de prévention à destination de la filière équine, salariés, employeurs et exploitants ont échangé avec des conseillers de la MSA, des médecins et infirmières en santé du travail sur les risques et les mesures de prévention appropriées. Des méthodes de travail ont été proposées et plusieurs animations ont rythmé la journée : l’importance de l’échauffement, bien identifier les troubles du cheval, la manipulation et le comportement du cheval. Les professionnels ont également pu découvrir les dernières nouveautés en matière de protection individuelle : par exemple des gilets de protection airbags. Des gilets chauffants ou rafraîchissants ont également été présentés.

Penser à l’échauffement

Parmi les animations de la journée, il a été proposé une séance d’échauffement et d’étirement par Nicolas Sanson, formateur sportif, ancien écuyer au Cadre noir de Saumur (49). Cette étape de l’échauffement est trop souvent oubliée. Elle est pourtant primordiale avant de monter à cheval car un corps préparé mentalement et physiquement à l’action est capable de réagir plus rapidement en cas de nécessité. Plusieurs activités permettent de concilier échauffement et travail : les activités de pansage, le curage des box, le balayage, le harnachement et la pose de la selle… Il ne faut pas négliger les exercices de respiration qui permettent de mieux gérer le stress ; et ceux de relaxation pour évacuer les tensions musculaires qui gênent les gestes à cheval. « À la MSA, nous communiquons de plus en plus sur l’importance de commencer sa journée de travail avec un échauffement, un moyen de lutter contre les troubles musculo-squelettiques (TMS) », précise Antoine Chaidron, l’un des conseillers en prévention des risques professionnels organisateurs de la journée de sensibilisation.

Gestion de la chute

L’après-midi, les participants ont pu observer le déroulement d’une formation “Equi chute” qui se déroulait sur le site de Conches. Cette formation d’une journée qui utilise le cheval à bascule est organisée en milieu scolaire mais la MSA réfléchit à la mise en place d’une formation sur la gestion de la chute qui pourrait se dérouler dans les structures équestres.
Un autre temps fort de cette journée, l’atelier sur la manipulation et le comportement du cheval, animé par Pierre Blin, comportementaliste équin. Deux ateliers étaient proposés sur des situations à risques : comment monter un cheval dans un van et manipuler un cheval dans un milieu fermé.
Cette formation peut être proposée à la demande en milieu scolaire et auprès des professionnels avec une partie très pratique.
Travailler dans les meilleures conditions de sécurité avec des chevaux exige un certain état d’esprit : être persuadé que cet animal est un être vivant différent de l’homme, avec des émotions et des caractéristiques propres. Quelques règles sont à connaître et à respecter :
- être en bonne forme physique et mentale, calme et disponible ;
- bien connaître la nature des chevaux. Ce sont des animaux qui n’aiment pas être éloignés de leurs congénères, dotés d’un instinct de réaction de proie comme la fuite ;
- être vigilant sur l’état de santé de votre cheval : un cheval souffre en silence, à la différence d’autres espèces animales. Il ne travaille pas correctement dans la douleur et, par ce fait, peut devenir dangereux. Il convient donc :
- de prendre son temps, rester calme ;
- d’utiliser des structures adaptées en fonction du travail que l’on souhaite réaliser ;
- de bien observer, comprendre son cheval. Ne pas confondre incompréhension avec mauvaise volonté du cheval ;
- de savoir bouger, adopter une posture dynamique pour accompagner ses mouvements ;
- de comprendre qu’un cheval qui a peur ou qui a mal va chercher à fuir le danger. En empêchant sa fuite, il risque de se défendre en tapant, mordant ou bousculant… •

 

Accidents et blessures dans la filière

Chaque année de nombreux accidents et blessures ont lieu lors des activités de manipulations, déplacements, soins des chevaux, nettoyages des boxes ou encore alimentation.
Avec environ 1 900 accidents du travail et maladies professionnelles entre 2015 et 2019, la  filière équine (centres équestres, activités sportives, élevages) arrive à la deuxième place des filières accidentogènes en termes de taux de fréquence.

 

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