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Fertilisation azotée du blé : quelle forme d’engrais privilégier ?

Les prix des engrais sont plus élevés que jamais. Décider de la forme de l’azote à apporter sur blé n’a jamais été aussi difficile. Comment s’y retrouver ?

© © Nicole Cornec/Réussir SA

Le choix de la forme d’azote impacte le rendement mais aussi la qualité de la récolte. De nombreuses études en céréales ont montré que, sur le plan de l’efficience de l’absorption de l’azote, l’ammonitrate sort gagnant devant l’urée – et surtout devant les solutions azotées – lorsque ces deux dernières formes sont sans adjuvant ni enrobage. En blé, il n’y a pas d’écart de rendement significatif entre une fertilisation à base d’urée ou d’ammonitrate, mais l’urée est moins efficace pour gagner des protéines (- 0,23 %).

L’efficience technique, un premier critère de choix

Les solutions azotées sont moins efficientes tant sur les plans du rendement que des protéines avec, en moyenne, un écart de 3,3 q/ha par rapport à l’ammonitrate et plus d’un demi-point de protéines. Cette moindre efficience pourrait s’expliquer par une plus grande propension de l’azote de la solution azotée à être organisée par les micro-organismes du sol.
Pour optimiser l’efficience des engrais azotés, et limiter la volatilisation, il est recommandé d’éviter les applications en période venteuse ou de chaleur sèche. Autre précaution utile : apporter l’engrais seulement lorsqu’au moins 15 mm de pluie sont attendus sous quinzaine. Les engrais foliaires sont une autre option. Selon une étude d’Arvalis, à quantité totale d’azote identique (40 kg/ha) appliquée en fin de montaison au stade “dernière feuille” du blé, ils sont aussi efficaces que l’ammonitrate sur le plan du rendement. En revanche, la plupart de ces engrais sont préconisés par les fabricants à des doses de 20 à 100 l/ha, correspondant à des apports d’azote de 6 à 20 kg/ha. Ces niveaux d’apports s’avèrent insuffisants pour les besoins en fin de montaison.

Minimiser la volatilisation ammoniacale

L’addition d’inhibiteur(s) d’uréase est également efficace. Chez le blé, l’urée avec inhibiteurs s’avère même un peu plus efficace, en sols calcaires, que l’ammonitrate pour le rendement et les deux formes sont comparables pour le taux de protéines. Autre piste : les urées enrobées, ou “engrais protégés”. Ces produits mettent progressivement à disposition l’azote minéral pendant le cycle de la culture. Cela peut permettre de s’affranchir en partie du fractionnement et d’économiser un passage d’épandeur, et donc du carburant. Selon une synthèse de plus de 50 essais sur blé, l’urée enrobée testée (Coten 3 41 N) apporte un gain de rendement par rapport à l’ammonitrate. Reste un inconvénient majeur : leur coût, toujours plus élevé que l’urée et parfois plus élevé aussi que l’ammonitrate. L’efficience d’une forme d’engrais est souvent liée à sa sensibilité aux pertes par volatilisation ammoniacale. Celle-ci peut être influencée par les conditions climatiques au moment et après l’apport. Pour s’y retrouver, le Comifer met à disposition une grille d’évaluation du risque de perte d’efficacité des engrais minéraux azotés.
 

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