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Dans certains secteurs, il faudra trouver des solutions pour aller jusqu’à la récolte 2023

Les ensilages sont terminés dans les quatre départements que couvre Littoral Normand. Dans le Calvados, l’Eure, la Manche et la Seine-Maritime, Olivier Leray, référent chef produit sol plante environnement Littoral Normand donne une vision des stocks et des premières valeurs alimentaires analysées.

Quels sont les rendements ?

Dans la Manche.
Le département se découpe en deux, entre le nord et le sud, autour d’une ligne qui passe un peu au nord de Saint-Lô. Au nord, c’est plutôt une bonne année fourragère. Les rendements sont corrects, voire très bons. Le Cotentin fait 1 t de MS / ha de plus qu’en 2021, autour de 15 t de MS / ha. Le long de la côte sableuse et dans le sud du département, le maïs est atypique, autour de 12 t de MS/ha, contre 15 t de MS / ha d’habitude. Soit une perte de 20  % de rendement. Dans le sud de la Manche, quand on est à l’intérieur des terres, la casse est limitée, avec 10 % de perte.
En Seine-Maritime.
Le pays de Bray est la zone la plus délicate de la Normandie. Les premières estimations donnent 40 à 50 % de rendement en moins, autour de 7 à 9 t de MS/ha en moyenne, à l’échelle d’une exploitation. Dans le pays de Caux, nous sommes dans une année classique, sans perte visible de rendement, autour de 15-16 t de MS/ha.
Dans l’Eure.
Je peux donner une fourchette de rendements à l’échelle d’une parcelle, qui traduit l’hétérogénéité du département : 4 à 16 t de MS/ha. L’irrigation dans le sud de l’Eure, avec au moins trois tours d’eau, a permis des résultats entre 14 et 16 t de MS/ha. Le bord de mer a tempéré les manques d’eau et a permis une bonne alimentation hydrique.
Dans le Calvados.
Le département est globalement coupé en deux. Dans l’ouest, le Bessin fait une très bonne année. Le secteur de Vire fait comme le Sud Manche. Le pays d’Auge s’en sort comme l’Eure, avec une grande hétérogénéité dans les parcelles et 10 % de pertes de rendement par rapport à 2021.

Quelles conclusions peut-on en tirer ?

2021 était une année très fourragère. Les éleveurs ont pu faire des stocks conséquents qui couvrent en partie les pertes de 2022. Si 2023 n’est pas trop marquée par le manque d’eau, cela devrait leur permettre de se tirer d’affaire. Les zones les plus tendues vont rencontrer des problèmes d’approvisionnement à partir de mi-février début mars. En sortie d’hiver, il n’y aura pas de report, les silos seront vides. Il faudra trouver des solutions pour aller jusqu’à la récolte suivante. On peut imaginer prolonger le maïs cette année en complétant par des balles d’enrubannage ou mettre de l’ensilage d’herbe pour assurer la transition alimentaire en été et à l’automne. Certains réfléchissent à acheter des coproduits. D’autres se concentrent sur le choix des cultures dérobées, après un maïs ou une céréale, à des fins fourragères plutôt que des couverts types Cipan.

Quelles sont les premières tendances de valeurs alimentaires ?

Elles sont atypiques. En moyenne, on est à 36 % de matière sèche, ce qui est significativement plus élevé que l’année dernière (31,5 %). La tendance des pourcentages d’amidon est assez basse, à 26 %, contre 32-35 % d’habitude. La sécheresse a produit des accidents de fécondation. Les poupées sont partiellement pleines de grains. Le maïs est moins riche en UF même si la plante entière – 61 % – est un peu plus digestible qu’en 2021. Les importantes sommes de températures que l’on a eues cette année ont induit des cycles courts. Plus la plante est jeune au moment de l’ensilage, moins elle contient de lignine et plus elle est digestible. En UF, nous sommes à 0,96 selon la norme Inra 2018, contre 0,97 en 2021. Mais on constate une grande variabilité, avec un intervalle de valeurs comprises entre 0,89 et 1,03. Les valeurs vont évoluer au fil des analyses. Il va falloir les surveiller de près
cet hiver.
 

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