Le point sur la pousse de l'herbe
Après l’Everest, retour au camp de base
Après un début de saison exceptionnel pour l’herbe, la pousse commence à s’essouffler avec les conditions météo connues depuis la mi-mai.
Après un début de saison exceptionnel pour l’herbe, la pousse commence à s’essouffler avec les conditions météo connues depuis la mi-mai.


Avec des vents de nord-nord-est allant de 20 à 70 km/h, l’eau de surface s’évapore rapidement. Les températures et la durée du jour augmentent. Associées au vent, elles conduisent à des niveaux de transpiration des plantes plus élevées. Le niveau d’évapotranspiration potentielle augmente donc logiquement allant jusqu’à 3 mm/j sur certains sites.
Ces conditions sont très favorables à la récolte de l’herbe en ensilage/enrubannage ou foin. Les parcelles débrayées reviendront soulager la gestion du pâturage avec plus de surfaces accessibles et une augmentation de la vitesse de rotation possible (avec un retour ou une augmentation des apports à l’auge si besoin).
Stocks sur pied
La stratégie de pâturage à venir dépendra bien sûr de la croissance (et du retour des pluies ou non) mais aussi du stock sur pied actuel. Ce qui semble acté est un ralentissement de la pousse. Pour laisser une chance aux prairies de repartir, il faut ralentir la vitesse de rotation et ne pas se retrouver en situation de surpâturage.
En parallèle du stress hydrique subi par les prairies, les jours à venir devraient apporter les premiers épisodes de stress thermique pour les bovins et les prairies.
Abreuvement des animaux
Les besoins en eau des animaux devraient augmenter avec de l’herbe sur pied plus sèche, des fourrages plus secs à l’auge et des températures qui progressent. S’il n’est pas déjà fait, un point est à faire sur les capacités d’abreuvement et leur emplacement.
L’ombre
Bien pensées, les haies peuvent limiter l’effet du vent sur l’évaporation de l’eau du sol. Elles peuvent également apporter l’ombrage nécessaire aux animaux en cas de stress thermique. À l’inverse, mal positionnées et/ou en cas de linéaires insuffisants par parcelle, il est possible d’observer des animaux s’entasser en milieu de parcelle (là où ça ventile) ou sous quelques arbres avec des risques sanitaires à la clé. Réfléchir l’aménagement de parcelles en fonction des haies présentes ou concevoir ses futures haies pour améliorer le bien-être des animaux en période de stress thermique est un enjeu fort pour les systèmes pâturants.
Découpage de parcelles
Si les parcelles ne sont pas déjà prévues en parcelle d’une journée, un découpage peut être intéressant pour limiter le temps de présence des animaux sur la surface. Attention cependant à avoir suffisamment d’abris et d’abreuvoirs pour la journée. •