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Vérifier ses engins de levage pour être en règle et en sécurité

La vérification des engins de levage est une obligation réglementaire. C’est aussi une démarche sécurisante. Précisions avec Alexandre Henquenet, technicien spécialisé dans le contrôle de ces engins 
à la FDSEA de la Somme.

Un entretien régulier assure une meilleure longévité de l’engin.
© A. P.

La vérification des engins de levage est une obligation réglementaire. C’est aussi une démarche sécurisante. Précisions avec Alexandre Henquenet, technicien spécialisé dans le contrôle de ces engins à la FDSEA de la Somme.
Le télescopique ? « C’est la brouette motorisée de la cour de ferme. Il me sert au moins une heure chaque jour, en plus des travaux de fumier. Chez moi, il tourne en moyenne 1 000 heures par an », assure Frédéric Richard, polyculteur et éleveur laitier installé à Vers-sur-Selle, dans la Somme. Ce matin de printemps, Alexandre Henquenet, technicien spécialisé dans le contrôle de ces engins de levage, se rendait chez lui pour une vérification générale périodique (VGP). « C’est une obligation réglementaire pour les chefs d’exploitations, Cuma et entreprises de travaux agricoles qui emploient de la main-d’œuvre ou qui travaillent avec des tiers. C’est aussi important pour la sécurité de ceux qui l’utilisent », confie-t-il.
La vérification est d’ailleurs obligatoire tous les six mois pour les matériels permettant de déplacer une charge par élévation : chargeurs frontaux montés sur des tracteurs (+ accessoires), télescopiques, chariots élévateurs, tractopelles, pelleteuses et mini-pelles… « Je peux réaliser cette vérification une fois par an, et laisser un document d’autodiagnostic à l’agriculteur pour qu’il réalise le deuxième contrôle lui-même », précise le technicien. Si cette obligation n’est pas tenue ? « L’ennui survient toujours en cas d’accident. L’assurance pourra ne pas couvrir le chef d’exploitation. »

« Un pneu éclate, l’engin se reverse »

Le contrôle est d’abord visuel, avec un examen de l’état de conservation du chariot élévateur. « Je vérifie l’état général de la machine », explique Alexandre Henquenet, tout en tournant autour du télescopique. Éclairage, pneumatiques, dispositifs de calages et de freinage, freins, dispositifs contrôlant la descente des charges, limiteurs de charges, limiteurs de course, limiteurs d’orientation, câbles et chaînes de charge… Tout est passé à la loupe. « Si un pneu éclate alors que le télescopique est chargé, il peut carrément se retourner. » Puis Alexandre passe à l’épreuve dynamique destinée à s’assurer de l’efficacité du fonctionnement du chariot élévateur : essais des freins, du dispositif de contrôle de la descente de charges, déclenchement du limiteur de charge et de mouvement de renversement…
de Précieux conseils
Pour le télescopique de Frédéric Richard, aucun problème n’a été détecté. « Il est rare qu’un engin ne passe pas, car les exploitants les entretiennent. Il y a parfois quelques petites réparations, mais rien de grave », note Alexandre. La VGP est cependant l’occasion pour le spécialiste de livrer des conseils qui permettront une plus grande longévité du matériel. « Je regarde par exemple les niveaux d’huile. Le plus important est le graissage des axes, à effectuer toutes les 50 heures. » Le technicien glisse enfin quelques rappels que l’assurance n’évitera pas de contrôler en cas de pépin. « Les opérations de maintenance, par exemple, doivent être notifiées sur un document. » •

Valider l’adéquation machine et travaux à réaliser

Tout employeur doit établir dans son entreprise un document unique d’évaluation des risques professionnels (Duer). Il est ainsi appelé à effectuer un examen d’adéquation, pour vérifier que l’engin utilisé (tracteur avec chargeur, télescopique…) est approprié aux travaux à réaliser. Cette étape peut, par exemple, se traduire par l’établissement d’une consigne obligeant à accrocher un contrepoids sur le relevage arrière du tracteur dès que le chargeur frontal manipule des charges lourdes, telles que des balles d’enrubannage. Le chef d’entreprise doit également s’assurer que l’outil équipant l’engin est correctement dimensionné. Il peut, par exemple, interdire l’utilisation d’un grand godet à céréales pour la manipulation de terre. Ces précédentes règles sont à consigner dans le Duer et bien sûr à respecter par le salarié.
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