Une moisson 2018 en recul mais de qualité
Cette année, la moisson française devrait être moindre qu’en 2017, en raison des conditions météorologiques du printemps peu favorables aux cultures d’hiver
La production française de blé tendre est prévue à 36,1 millions de tonnes, en léger recul (-1,3%). La baisse est notamment due à un rendement moyen de 73 q/ha. En Normandie, elle est annoncée à -8,5 %, avec un rendement moyen de 85 q/ha pour la Seine-Maritime et une production estimée à 978 000 tonnes pour une surface de 115 000 ha.
La production nationale d’orges est annoncée stable à 12,1 millions de tonnes. En Seine-Maritime, le rendement moyen serait de 78 q/ha pour une production de 193 000 tonnes sur une surface de 25 000 ha. L’année est un peu plus compliquée pour les cultures oléoprotéagineuses.
La production de colza est en net recul (-14,5 %) à 4,6 millions de tonnes. En Seine-Maritime, on s’attend à un rendement de 33 q/ha, soit -23,3 % par rapport à 2017. La production dans le département est estimée à 87 000 tonnes pour une surface de 27 000 ha. La production de protéagineux destinés à l’alimentation du bétail (pois, féveroles) est attendue en léger recul (-0,6 %), du fait d’une baisse des surfaces.
Les professionnels de la filière réunis le 11 juillet à Franceagrimer ont confirmé ces chiffres et ajoutent que la qualité s’annonce bonne, mettant en avant deux critères recherchés par les meuniers et les fabricants d’aliments du bétail : le poids spécifique des blés et la teneur en protéines. Une récolte de blé tendre moins abondante mais de qualité devrait permettre un bon écoulement des stocks. La demande extérieure de blé devrait être au rendez-vous, ne serait-ce que pour combler le manque de blé dans les plaines céréalières du nord-est de l’Allemagne et de l’ouest de la Pologne où s’annoncent des récoltes décevantes de -30 à -60 %.