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Un check-up de la moissonneuse avant de partir aux champs

Une moisson sans accroc ? Mieux vaut mettre toutes les chances de son côté avec du matériel bien entretenu. Alexandre Henquenet, conseiller à la FDSEA de la Somme, livre ses conseils.

La moissonneuse doit être entretenue au quotidien en période de récolte.
© A. P.

Chaleur, poussière, douze heures de travail par jour après onze mois de garage… On en demande beaucoup à la moissonneuse-batteuse lors de la période de récolte. Un bon entretien au quotidien lors de cette période limite les risques de pépin au champ. « Avant chaque jour de récolte, un tour de la machine est vivement conseillé », acquiesce Alexandre Henquenet, conseiller à la FDSEA de la Somme.

Les frottements peuvent entraîner un départ de feu

La première opération à effectuer est le soufflage général de la machine. En l’absence de nettoyage, la poussière pourra entraîner des frottements de courroies ou de poulies et la machine peut prendre feu. « En priorité, il faut souffler le tour du moteur ainsi que le pot d’échappement, là où la température peut être élevée. D’autant plus, sur les machines récentes qui ont un système antipollution à l’AdBlue. » Ne pas oublier de souffler les radiateurs de refroidissement moteur ainsi que le condenseur de climatisation.
Il en est de même pour les filtres à air. « Seul le filtre à air primaire (le plus grand) se souffle, le secondaire (plus petit) ne doit pas être soufflé sous peine d’un colmatage ou d’un endommagement moteur, rappelle l’expert. Notez également qu’un filtre à air se souffle toujours de l’intérieur vers l’extérieur et jamais l’inverse (ceci provoque un colmatage prématuré du filtre). » Généralement, le système de climatisation est équipé de deux filtres : un à l’extérieur qui doit être soufflé quotidiennement et un en cabine qui doit être nettoyé de manière occasionnelle.
Alexandre Henquenet préconise également de bien vider la batteuse entre les différentes parcelles à moissonner. « Cela permet de limiter le transport des graines d’adventices (vulpin, bromes, ray-grass, folle avoine…) d’un champ à l’autre. » L’attention doit être portée sur le fond de la barre de coupe et le dessus du convoyeur. Le bac à pierre, situé à la sortie du convoyeur et avant le batteur, doit être vidé. Pour les machines conventionnelles, il s’agit de nettoyer les grilles supérieures des secoueurs (amas de pailles/barbes/graines accumulés dans les angles). Pour les machines à rotors, il faut vérifier les éventuelles accumulations via les trappes d’accès.

La coupe, premier organe

Pour le reste de la machine, la surveillance de la tension des courroies et des chaînes, ainsi que du roulement de broyeur fait partie des gestes à assurer. L’organe premier de la moissonneuse est sa coupe. « Cette dernière doit bénéficier d’une attention particulière avant le départ au champ. Un contrôle visuel des sections, des doigts et des releveurs peut parfois éviter de perdre du temps pendant la fauche. » Un contrôle des grilles de nettoyage peut s’avérer aussi pertinent, notamment pour vérifier si elles ne sont pas sales. « Si c’est le cas, cela peut provenir d’un mauvais réglage machine ou d’un défaut de fonctionnement. »
Pour une meilleure visibilité et d’avantage de sécurité, le nettoyage des vitres, des rétroviseurs et des caméras, ainsi que la vérification de la signalétique sont des opérations importantes. « Pensez aussi à vérifier l’étalonnage des capteurs électroniques, pour éviter le décalage entre l’écran de la cabine et ce qui se passe réellement dans le champ. »

Des vérifications en amont

Bien avant la moisson, un entretien plus en profondeur de la machine doit être réalisé. La vidange du moteur doit être faite. « La vidange de l’huile hydraulique et hydrostatique, qui gère l’avancement de la batteuse, peut être réalisée tous les deux ou trois ans selon le nombre d’hectares qu’elle moissonne », commente Alexandre Henquenet. Filtres à GNR et filtres à air (à l’intérieur et à l’extérieur pour la cabine) peuvent être changés tous les deux ans. À vérifier également : les battes du batteur qui peuvent se plier avec les cailloux, la tension des chaînes et leur état, et les couteaux des broyeurs pour ceux qui broient la paille. « Leur bon état évite la surconsommation et les risques d’incendie. »

 

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