Aller au contenu principal

Un box pour les producteurs fermiers en 2017, au Min de Rouen

Le conseil d'administration du Min de Rouen, qui s'est déroulé jeudi 24 novembre a approuvé un nouveau plan stratégique dont l'axe principal est de se concentrer sur les activités historiques, notamment les fruits et légumes, avec un volet spécifique pour les producteurs locaux.

«Qualité, fraîcheur, local  sont les coeurs de métier des marchés d'intérêt national », explique Laurent Artigou, directeur du Min de Rouen.  «Cependant depuis trente ans, nous constatons que moins de producteurs viennent au Min et nous pensons aujourd'hui qu'il est possible de leur proposer un service complémentaire mieux adapté». Laurent Artigou explique cette diminution par le regroupement des exploitations agricoles mais aussi du fait que la commercialisation telle qu'elle existe sur le Min n'est plus adaptée à l'offre actuelle. Le mode de commercialisation du Min est adapté pour des volumes importants mais pas pour les producteurs qui ont des quantités plus faibles. « Il y a trente ans, le producteur venait avec un  fourgon à salades citroën et l'acheteur emportait ses produits dans une 4 l break de la Poste, c'était ça les échanges de flux à l'époque, rappelle avec amusement Laurent Artigou. Aujourd'hui, les producteurs viennent en porteur et l'acheteur au moins en trafic rallongé voir également en porteur».
Un mode de commercialisation complémentaire
L'un des axes décidé lors du conseil d'administration du 24 novembre est de rajouter un nouveau mode de commercialisation sur le Min destiné aux producteurs qui ont de plus petits volumes et complémentaire à celui qui existe pour les producteurs locaux qui ont des gros volumes. Pour construire le projet, le Min veut se rapprocher de la chambre d'agriculture de la Seine-Maritime qui est aussi un de ses administrateurs. Le Min de Rouen s'inspire de l'expérience en cours dans le Dauphiné où un projet de box de producteurs similaire mené avec la chambre d'agriculture locale devrait bientôt démarrer à Grenoble. Une trentaine de producteurs se sont investis dans le projet.

Une présence continue
La création du box de producteurs fermiers permettrait une présence continue sur toute la semaine au lieu des quatre jours sur quelques heures actuellement (lundi, mercredi, jeudi, vendredi de 12 h à 15  h) sous les halettes extérieures. Le local disposant d'une vitrine est déjà réservé pour le projet à l'entrée du Min. Le Min imagine un modèle économique sous la forme d'un GIE ou d'une coopérative de producteurs avec un salarié.
« Cette structure pourrait également s'occuper pour les producteurs qui le souhaitent de leur logistique amont et aval », indique le directeur du Min.
Fidélisation des producteurs
Avec ce projet, le Min cherche à fidéliser les producteurs fermiers pouvant offrir de petits volumes. Le Min peine a garder ces petits producteurs. « certains viennent deux mois pour se faire une clientèle puis partent ensuite », raconte Bertrand Cantrel responsable d'exploitation du Min de Rouen. « A titre d'exemple nous cherchons depuis longtemps un producteur de camembert fermier », poursuit le responsable. « De même un producteur de plantes aromatiques aurait ici toute sa place ».

Enjeu
« Nous serons là pour accompagner les producteurs dans le projet, nous avons des services compétents. Nous sommes conscients de l'enjeu financier et le Min est prêt à supporter une grande part du risque », déclare convaincu Laurent Artigou.
Les responsables du Min sont déterminés, le projet verra le jour quoiqu'il arrive, cela pourrait aussi être avec l'appui d'un opérateur privé comme c'est le cas pour le box des producteurs créé au Min de Rungis en début d'année.
« Nous offrons un service aux producteurs locaux, un débouché qu'ils contrôlent directement. Avec le box des producteurs on sera exactement dans la cible de l'offre que l'on veut proposer, du local, de la qualité sachant que c'est ce que tous les acheteurs s'attendent à trouver sur le Min et à l'arrivée je pense que tout le monde sera gagnant », conclut le directeur du Min.
A ce jour, trois producteurs fermiers ont déjà marqué leur intérêt pour le projet. Pour que le projet soit économiquement viable l'arrivée de trente producteurs serait nécessaire.

En savoir plus

Contacter le Min au 02.32.10.55.24 ou par mail direction@minderouen.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Frédéric Van Gansberghe, président de Futerro, et Olivier Leducq, directeur général de l'usine Tereos de Lillebonne, lors de la signature du partenariat le 11 avril à Gruchet-le-Valasse.
Tereos : ouverture d'un marché de 150 000 tonnes de dextrose par an

Le groupe coopératif a conclu le 11 avril un partenariat avec l'industriel belge Futerro qui doit ouvrir son usine de…

Faner le plus précocement possible pour atteindre les 30-35 % de matière sèche en 48 heures.
Ensilage d’herbe : privilégier le fourrage à plat pour 35 % de MS

Avec une organisation de chantier différente, on peut en 48 heures récolter de bons fourrages. Explication.

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Donner de la lisibilité aux producteurs bio était l'objectif de la journée.
Porter collectivement des pistes pour améliorer la situation du bio

La Chambre d'agriculture a organisé une journée spéciale le 12 avril au lycée agricole d'Yvetot pour donner des perspectives…

Étienne Derycke devant la serre destinée aux particuliers.
Une installation aux premiers plants

Au mois de mars, JA Normandie a rencontré Étienne Derycke, récemment installé dans le bocage virois en production de plants…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole