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Point sur la pousse de l'herbe
Témoignage : Émilie Mace à Beuzeville (27)

La troupe de Émilie Mace est constituée de 320 brebis de race texel qui ont accès à 47 ha de prairies permanentes.


" Mes animaux sont conduits à l’herbe, les brebis ne rentrent en bergerie qu’en période d’agnelages, pour une question de facilité de travail. En cas de manque d’herbe l’été, les agneaux peuvent finir d’être engraissés en bâtiment.

Deux systèmes de mises-bas

Je travaille avec deux périodes de mises-bas et donc deux systèmes de pâturage parallèles. Le premier lot d’agnelles en février et le second en avril. Les deux lots sont menés en pâturage tournant dynamique. Les brebis tournent sur des paddocks de 0,5 à 1 ha.
Cette année, le premier lot est sorti le 15 février dans une parcelle qui avait été conservée pour la mise à l’herbe. Celle-ci a servi de parcelle parking pour attendre le démarrage de la pousse de l’herbe et lancer le pâturage tournant dynamique. Le 15 mars, le premier lot a entamé son premier tour de pâturage, celui-ci a duré 24 jours. La pousse n’était pas très forte, ce qui m’a permis de ne pas être débordée par l’herbe car les agneaux ne broutaient pas encore. Le second tour a duré 21 jours avec des agneaux qui commençaient à consommer de l’herbe puis le dernier a duré 17 jours car les agneaux pâturaient vraiment. La pousse étant très importante lors de ce 3e tour, j’ai tourné plus vite pour m’adapter à la croissance rapide de l’herbe.

La gestion du pâturage

J’ai eu l’impression que le démarrage de la pousse de l’herbe, assez tardif cette année, m’a permis de ne pas être débordée au 15 mars lorsque les agneaux consommaient peu. Mais au sevrage, mes agneaux étaient à une moyenne de 32,5 kgv au lieu de 35,5 l’année dernière. Ils ont peut-être commencé à pâturer plus tard ou bien le manque d’herbe a joué sur la production laitière des brebis. Les brebis cependant sont restées en bon état.
La gestion du pâturage est toujours un peu plus problématique pour le second lot. La saison démarre en pleine période de forte pousse, l’herbe est à un stade plus avancé et elle est moins appétente…
Cette année j’ai décidé de revoir ma stratégie. Je regarde devant, si la prochaine parcelle est prête, on y va ! Je sors donc beaucoup plus tôt des parcelles, les brebis grattent moins. J’estime que cette épaisseur d’herbe restante protège le sol lors des forts épisodes venteux, notamment quand le vent vient du Nord. Cela permet de garder de la fraîcheur au sol le plus longtemps possible et ainsi de limiter l’impact de la sécheresse. Il y a donc toujours une part de biomasse dans les prairies. Cela permet d’avoir un tour de pâturage de “foin sur pied” en réserve.
L’année dernière, j’ai séparé les brebis simples et doubles au pâturage. Les agneaux des simples n’ont jamais eu de nourrisseur et les doubles très tardivement. Je voulais faire des économies de concentrés et finalement avec la sécheresse, les agneaux ont quasiment tous été finis en bergerie et j’ai consommé la même quantité de concentrés.
Cette année, mon maître mot est le gain de temps. Je n’ai séparé que les agnelles qui ont un peu plus de mal à suivre la cadence pour les chouchouter, sinon brebis doubles et simples sont mélangées. J’ai installé des nourrisseurs le plus tôt possible pour que les agneaux s’habituent à l’aliment avant le sevrage. L’objectif est ainsi de les finir le plus tôt possible et de ne pas avoir à les rentrer en bergerie. Je ne veux plus un seul agneau non vendu au mois d’août ! J’espère en élevant moins longtemps les agneaux faire une économie de concentrés ».
 

 

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