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Produits laitiers fermiers 100 % race normande.

Stéphane Tougard et Céline Pit démarrent la fabrication de yaourts au printemps sous la marque « les Normandes du P’tit Tougard ».

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Les yaourts seront fabriqués à partir de lait de vache de race normande nourries uniquement à base d’herbe.
© Catherine Hennebert

De gros travaux sont en cours sur l’exploitation de Stéphane Tougard à Bernières. L’éleveur laitier construit un laboratoire de 250 m2 pour transformer le lait de ses vaches normandes en produits laitiers fermiers sous la marque « Les Normandes du P’tit Tougard » : yaourt nature et aux fruits, crème, beurre, fromage blanc... Il se lance dans ce projet avec sa compagne Céline Pit.

Stéphane Tougard est bien connu du monde des concours. Il présente des animaux sur les grands rendez-vous tels que celui du salon de l’agriculture. En décembre dernier son exploitation a été labellisée Haute valeur environnementale. Ce sont les premiers éleveurs laitiers à obtenir ce label en Seine-Maritime.

« Sur le plan logistique, notre projet est soutenu par les établissements Grosdoit qui sont désireux de travailler avec des produits issus d’animaux de race 100% normande. Ils vendront nos yaourts sur la métropole rouennaise. Sur le plan technique, nous sommes très bien encadrés par le consultant Pierre Legrand, formateur en transformation laitière, qui a mis en route le projet avec nous », précise l’éleveur.

 

100% normande et 100% herbe

Les yaourts seront fabriqués à partir de lait de vache de race normande nourries uniquement à base d’herbe. La ration a donc évolué. A partir de cette année, le maïs ensilage disparaît de la ration et dans un objectif d’autonomie alimentaire, Stéphane Tougard a semé des mélanges de ray-gras-trèfle-luzerne. Il a ressemé deux hectares en prairies et est passé en pâturage dynamique en 2020.

 

8 000 litres en moyenne par vache

« Aujourd’hui les vaches sont à 8 000 litres de moyenne. Je m’attends bien sûr à une baisse de la production mais je vais faire des économies sur le coût de la ration et j’espère faire également des économies sur les frais vétérinaires »

Les travaux avancent bien et la transformation devrait commencer fin février-début mars. « Dans un premier temps, il est prévu de transformer au moins 50 000 litres sur les 350 000 litres produits chaque année. Notre débouché sera principalement orienté vers les collectivités », explique Céline Pit.

Il sera également possible de venir acheter ses yaourts à la ferme. Un financement participatif (kisskissbankbank) qui se termine dans une semaine doit permettre de collecter 3 000 euros pour l’acquisition d’une vitrine réfrigérée, d’une balance et d’autres outils pour le point de vente. Le projet de créer une boutique sur l’exploitation a été soutenu par Caux Seine agglo, dans le cadre de son appel à projet mené en partenariat avec kisskissbankbank, en faveur de la relance économique du territoire. Cet appel à projet #Rebond permet de collecter des fonds et de voir la collecte complétée par une contribution versée par l’agglo à hauteur de 50 % de l’objectif (dans la limite de 5 000 euros par projet).

 


Se préparer à l’avenir

Le laboratoire est construit selon les normes de l’AOP camembert et son investissement a été aidé à hauteur de 40 % par la Région et du Feder. Le couple a vu grand au niveau de la surface car il est dans une perspective d’évolution et de développement. « Nous souhaitons par la suite élargir la gamme vers des crèmes desserts, des flans, du riz au lait mais également fabriquer du fromage. Au niveau du conditionnement, nous avons choisi un pot de yaourt en carton recyclé. C’est un nouveau process qui existe depuis deux ans  », précise Céline Pit.

Après avoir travaillé sur la partie communication, création de la marque et du logo, Céline et Stéphane doivent démarcher pour trouver les débouchés. Ils ont hâte de pouvoir commencer à fabriquer.

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