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Le déconfinement dans les entreprises.

Le protocole de déconfinement des entreprises est publié.

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© Pixabay

Comment reprendre une activité normale en présence du covid-19 et lorsque le télétravail ne peut pas être privilégié ?

C’est toute la difficulté pour les entreprises qui devront également gérer la crainte des salariés derevenir dans un milieu plus à risque que leur domicile. C’est la première urgence. Il faudra également prendre en compte le fait que beaucoup de salariés ne seront plus les mêmes personnes à leur retour. Certains n’auront pas travaillé du tout, et pourront avoir plus ou moins bien vécu ces deux mois de confinement. Ceux qui auront travaillé à distance auront pu découvrir avec satisfaction ou non une autre façon de  travailler et un autre mode de vie. Autant de défis à relever pour bien ressouder des équipes avec des aspirations nouvelles et différentes. Dans certains cas, il pourra être risqué de vouloir reprendre demain à l’identique d’hier. Ce sera le deuxième défi des entreprises…Gérer la première urgence, c’est l’objet de ce protocole de déconfinement publié début mai par le ministère du travail. Ce protocole complète les fiches métier déjà publiées.

 

Mettre en place des mesures collectives avant des mesures individuelles

Les masques ne sont pas une priorité dans l’évaluation des risques. Ils sont une mesure de protection individuelle qui doit venir après les mesures collectives comme dans toute évaluation des risques que vous menez régulièrement dans le cadre du document unique d’évaluation des risques (DUER).Le covid-19 est un risque qui s’intègre dans la démarche générale et habituelle d’évaluation des risques.Cette démarche doit conduire à éviter les risques d’exposition au virus, à évaluer les risques qui ne peuvent être évités et à privilégier les mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle.Les mesures de protection collective comprennent en particulier les mesures organisationnelles, en premier lieu le télétravail, de nature à éviter le risque en supprimant les circonstances d’exposition, et qui doit être la règle chaque fois qu’il peut être mis en œuvre.Lorsque la présence sur les lieux de travail est en revanche nécessaire, le séquencement des activités et la mise en place d’horaires décalés font également partie des mesures organisationnelles qui, en limitant les risques d’affluence et de concentration des personnels, permettent de respecter les règles de distanciation physique.Ces dernières incluent en outre toutes les dispositions relatives au nombre maximal de personnes simultanément admises dans un espace ouvert (jauge) ainsi que la gestion des flux de circulation dans l’entreprise.Ce n’est que lorsque l’ensemble de ces précautions n’est pas suffisant pour garantir la protection de la santé et sécurité des personnes qu’elles doivent être complétées, en dernier recours, par des mesures de protection individuelle, telles que le port du masque.

 

Un travail de réflexion préalable, conduit dans un cadre concerté

La définition et la mise en œuvre de toutes ces mesures nécessitent un travail de réflexion préalable, conduit dans un cadre concerté, afin de garantir leur faisabilité, leur effectivité et leur appropriation la plus large par tous les acteurs participant à la lutte contre la propagation du virus.


Les directives à suivre

Privilégier autant que possible le télétravail et les horaires décalées.Lorsque la présence physique ponctuelle ou périodique des télétravailleurs est nécessaire, elle doit être organisée de façon à être étalée pour limiter le nombre de salariés rejoignant simultanément l’entreprise.Respecter le critère d’occupation maximale des espaces ouverts au public et en milieu de travail.Ce critère est fondé sur l’estimation du nombre de mètres carrés par personne (m²/pers), nécessaire pour permettre à des personnes présentes simultanément dans le même espace (salariés, clients, etc...) d’évoluer dans le respect des règles de distanciation physique.Il a été fixé à 4 m2 minimum par personne, ce qui doit permettre de garantir une distance minimale de 1 mètre autour d’une personne (dans toutes les directions).Cette règle permet d’éviter le risque de contact, notamment dans les lieux de circulation ou d’activité qui génèrent des flux de personnes.

 

Gérer les fluxde circulation

Dans les établissements recevant du public (ERP), les lieux de travail, les lieux publics de passages, les flux de personnes doivent faire l’objet d’une analyse rigoureuse dans le contexte de pandémie. Il faut à la fois gérer les périodes d’affluence mais aussi les anticiper pour les éviter ou les réduire.Des plans de circulation doivent ainsi être mis en œuvre pour garantir le respect de la distanciation physique minimale, que ce soit dans des lieux clos et exigus ou dans des espaces ouverts, mais sous une forme incitative plus que contraignante (fluidifier plutôt que ralentir).Le ministère liste d’autres bonnes pratiques à mettre en place :échelonner les pauses, limiter l’accès à la machine à café, condamner les tourniquets, dessiner des marquages au sol, prévoir un sens unique de flux, différencier les portes d’entrées et de sorties, limiter le nombre de personnes dans les ascenseurs, afficher les mesures barrières, laisser les portes ouvertes  pour éviter les contacts des mains avec les surfaces, ...


Le nettoyage quotidien après réouverture

Pour nettoyer les surfaces, il conviendra d’utiliser des produits contenant un tensioactif (solubilisant les lipides) présent dans les savons, les dégraissants, les détergents et les détachants.Lorsque l’évaluation des risques le justifie, une opération de désinfection peut être effectuée en plus du nettoyage.Il conviendra également de procéder plusieurs fois par jour au nettoyage-désinfection des surfaces et des objets régulièrement touchés à l’aide de lingettes ou bandeaux nettoyant contenant un tensio-actif :

• En portant une attention particulière aux surfaces en plastique et en acier ;

• Et notamment des sanitaires, équipements de travail collectifs, rampes d’escaliers, poignées de portes, interrupteurs d’éclairage, boutons d’ascenseur, écrans tactiles, combinés de téléphone, appareils de paiement, comptoir d’accueil, mobilier, etc...Les salariés effectuant les opérations de nettoyage seront équipés de leurs EPI usuels.

Les équipements de protection individuelle.

Lorsque, et seulement lorsque, certaines situations (en principe réduites au maximum par application des mesures collectives) comportent un risque non maîtrisable de rupture accidentelle de cette distanciation (y compris par le non-respect par l’usager/salarié lui-même), des mesures complémentaires comme le port du masque « grand public » sont à mettre en place.
Le ministère du travail rappelle que - bien entendu - ces masques grand public ne doivent pas remplacer les masques qui doivent être utilisés en temps normal par les travailleurs lorsqu’ils sont exposés à d’autres risques spécifiques dans le cadre de leur activité professionnelle.
La mise à disposition de masques pour lutter contre le covid-19 ne doit pas conduire à une protection moindre concernant les autres risques.
S’agissant des gants, il n’est pas recommandé d’en porter car «ils donnent un faux sentiment de protection. Les gants deviennent eux-mêmes des vecteurs de transmission, le risque de porter les mains au visage est le même que sans gant, le risque de contamination est donc égal voire supérieur».

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