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L’agriculture française en péril après l’industrie, l’énergie, la santé, la justice, la sécurité, l’éducation…

  

© Laurence Geffroy

Du 7 au 19 décembre 2022 s’est tenue à Montréal la Cop 15 de l’ONU sur la biodiversité. Nous avons appris lors de cette conférence internationale que les abeilles sur la planète se portent bien et que la cause principale de leur mortalité est dûe au varroa venu d’Asie (Varroa destructor), au frelon asiatique (Vespa velutina), à un prélèvement abusif de miel de la part de certains apiculteurs sans scrupule et, au final, pas vraiment liée aux néonicotinoïdes.
Le 22 novembre 2022, lors de l’assemblée générale d’Intercéréales, j’ai pu échanger sur ce sujet avec notre ministre de l’Agriculture Marc Fesneau qui m’affirmait que la dérogation d’utilisation des néonicotinoïdes en agriculture serait reconduite pour 2023 et que pour l’année 2024 la décision reviendrait à l’Europe.
Maintenant je l’entends dire dans les médias que la France va se plier aux injonctions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) d’interdire les insecticides néonicotinoïdes à partir de cette année.
Il est vrai que, lors de mon échange avec lui, le mot “France” dans la bouche de notre ministre n’a jamais été évoqué dans sa réponse, sous-entendant que seules les décisions européennes comptaient. Son analyse révèle une incompétence irrémédiable sur les contraintes que doit assumer le monde paysan tout au long d’une année de dur labeur.
Depuis notre gouvernement s’est engagé à dédommager les producteurs de betteraves des pertes à venir alors qu’en 2020 de nombreux agriculteurs n’ont touché qu’un maximum de 20 000 euros, ce qui ne couvrait même pas un tiers de leurs pertes. Bref nous n’en sommes pas à un mensonge près et à une ligne d’endettement supplémentaire pour la future génération de Français. Le comble de l’histoire est que les betteraves cultivées pour le sucre ne produisent pas de fleurs, ce qui a pour conséquence l’absence totale d’abeilles dans les champs de betteraves.
Grâce à Napoléon, la France avait lancé la culture de la betterave sucrière afin d’être indépendante de la production de la canne à sucre et à partir de maintenant les Français vont payer très cher leur sucre issu d’une agriculture étrangère, produit avec de nombreux produits phytosanitaires interdits en Europe et bien moins respectueux de l’environnement. La mobilisation syndicale a permis de dénoncer ces décisions absurdes qui ne cessent de détruire toutes les filières agricoles. Les Français qui ont soutenu ces pseudos écologistes doivent prendre conscience que sans agriculture française leur panier de courses les privera de nombreux conforts accessibles pourtant depuis des dizaines d’années.
 

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