Énergie : unie, la filière alimentaire appelle le gouvernement à réguler les prix
Dans un communiqué du 6 octobre, des organisations de producteurs (FNSEA, Coopération agricole), d’industriels (Adepale, Ania, Ilec, Feef) et de distributeurs (Perifem) demandent unanimement au gouvernement de « limiter le coût de l’énergie » afin d'« éviter ainsi la disparition d’entreprises et la rupture de la production ». Ils veulent bénéficier d’un prix plafond sur le gaz utilisé pour la production d’électricité, ce qui « assurera une production d’électricité plus abordable ». Autre volonté : que le volume d’Arenh (accès aux fournisseurs alternatifs à un prix régulé à l’électricité nucléaire historique) reste au même niveau en 2023, soit à 120 TWh. Ces deux mesures doivent d’abord être validées par l’Union européenne. En cas d’échec, les signataires exigent un « tarif réglementé d’urgence accessible à toutes les entreprises » quelle que soit leur taille. « La facture d’électricité et de gaz va être multipliée par trois dès 2023 par rapport à 2022 et par cinq par rapport à 2021, voire plus », alerte le communiqué. « Les prix sont en général négociés pour trois ans pour les professionnels, on estime que les hausses de contrats en fonction des dates de négociation s’étaleront entre + 50 % et + 800 %. » Si rien n’est fait pour limiter la hausse des coûts de l’énergie, le panier moyen des consommateurs augmentera de 15 %, estiment les professionnels. •