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Additifs anti-méthane, Bel et l'APBO créent une prime

Le groupe Bel revendique être la première laiterie à proposer une prime pour les éleveurs qui choisiraient d'intégrer un additif chimique à la ration, Bovaer, pour réduire les émissions de méthane des vaches. De leurs côtés, les coopératives restent sceptiques sur cette solution.

Une prime pour les éleveurs qui choisiraient d'intégrer un additif chimique à la ration.
© Franck Mechekour / Réussir SA

L'association de producteurs Bel de l'Ouest (APBO) et le groupe Bel annoncent, dans un communiqué du 21 novembre, avoir trouvé un accord pour la septième année consécutive sur le prix du lait payé aux éleveurs en 2024 (700 exploitations, 421 millions de litres de lait). Les deux parties se sont entendues sur un prix de référence 38/32 moyen annuel à 456 euros/1 000 litres pour le lait conventionnel. Ce prix " Mon BB Lait " inclut une prime de 21 euros/1 000 l pour l'alimentation sans OGM et le pâturage.

Majoration de prix

Pour le lait bio, le prix de référence 38/32 moyen annuel est à 525 euros/1 000 l. Fait nouveau : l'accord prévoit une majoration de 10 euros/1 000 l pour les éleveurs qui choisiront d'utiliser le complément alimentaire Bovaer qui vise à réduire les émissions de méthane entérique des vaches. Cette prime correspond au surcoût estimé. Des tests, effectués récemment dans cinq élevages, ont " permis de démontrer la facilité de mise en œuvre de Bovaer ", indique le communiqué. Bel revendique être la première laiterie à proposer une prime aux éleveurs pour l'usage de ce type d'additifs en France. Cependant, d'autres industriels s'y intéressent et conduisent des expérimentations avec DSM, l'entreprise commercialisant la solution Bovaer. Lactalis conduit notamment des essais en Italie.

Sodiaal ne veut pas s'engager massivement

L'additif Bovaer permettrait de réduire en moyenne de 30 % les émissions de méthane des vaches laitières. Une autre solution, Silvair (Cargill), affiche une moyenne de - 10 %. Cependant, les coopératives laitières restent prudentes et attendent " des résultats dans des cas concrets " pour évaluer l'efficacité de ces additifs en matière de réduction des gaz à effet de serre, expliquait le président de la Coopération laitière Pascal Le Brun en conférence de presse, le 12 septembre. Outre des incertitudes sur leurs effets en conditions réelles, ces additifs peuvent " modifier la composante du lait " et, par conséquent, avoir des incidences sur sa transformabilité. De son côté, Sodiaal " ne veut pas s'engager massivement sur les additifs à base de produits chimiques ", explique sa directrice générale amont Florence Monot. La plus grande coopérative laitière doute que ces produits soient bien acceptés par les consommateurs, en recherche de "naturalité". En revanche, Sodiaal envisage de tester des additifs à base d'algues dans des exploitations pilotes. Mais, là encore, Florence Monot émet des réserves : les additifs à base d'algues ont aussi des conséquences sur la qualité nutritionnelle du lait et sa "fromageabilité". " Nous ne sommes fermés à rien, mais nous restons prudents dans notre approche ", déclare-t-elle.•

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