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Territoire
La Criée de Fécamp : un outil de commercialisation au service des pêcheurs

Le rôle de la criée est de vendre le poisson débarqué par les pêcheurs et de faire progresser la qualité pour une meilleure rémunération.

Les Groupements féminins de développement agricole et rural (GFDAR) ont organisé une visite de la Criée de Fécamp.. Elles ont été reçues par Stéphane Savoye, directeur général en place depuis trois ans, au moment où la Criée a été reprise majoritairement par le Département de la Seine-Maritime.
Auparavant entreprise privée, le Département s’est engagé aux côtés de partenaires publics* et privés pour développer l’activité de cet outil de commercialisation et assurer le maintien de l’activité économique maritime.

2 500 tonnes de poissons par an

Il existe 34 criées en France, dont deux en Seine-Maritime, la Criée de Dieppe et celle de Fécamp où transitent près de 2 500 tonnes de poissons, dont 1 600 tonnes de coquilles Saint-Jacques.
Le port de Fécamp abrite 31 navires de pêche artisanale, débarquant près de 4 000 tonnes par an. 62 % de la pêche fécampoise est livrée à la criée. Mais sur les 130 km de côtes que compte la Seine-Maritime, il y a d’autres points de débarquement du poisson : Le Havre, Le Tréport, Dieppe mais également des petits points de débarquement comme Saint-Aubin-sur-Mer, Saint-Jouin-Bruneval, Yport, Étretat, Saint-Valery-en-Caux, Quiberville-sur-Mer… Un des objectifs de la Société d’économie mixte (SEM) de la Criée de Fécamp-Côte d’Albâtre est de relier ces points, et d’organiser les ramasses de produits pour augmenter les volumes mis en marché à Fécamp. Aujourd’hui, une grande partie est vendue en direct.
« Notre rôle sur la criée est de gérer le poisson que nous livrent les bateaux, faire progresser la qualité pour une meilleure rémunération. Tous les matins, les pêcheurs nous confient leur poisson. La criée met en lots et la vente aux enchères commence. Nous avons une soixantaine de professionnels qui achètent à la criée, des mareyeurs et des restaurateurs principalement. Tous sont obligés d’avoir un agrément sanitaire pour y accéder. La majorité est connectée pour la vente. Il n’y a que cinq à six opérateurs en présentiel, l’Intermarché de Fécamp et quelques poissonniers ambulants. Ce matin, nous avons vendu 8 tonnes de poissons en un quart d’heure », explique Stéphane Savoye.

Des services pour les pêcheurs

Douze espèces de poissons représentent 80 % du volume, principalement la coquille, le maquereau, la sole, la raie, le turbot, le bulot. « Depuis un an, nous apposons un pin’s qui rend plus visible le poisson qui est pêché au large de nos côtes : “poisson sauvage de la Côte d’Albâtre”. Ce signe de reconnaissance permet une valorisation supplémentaire qui peut aller jusqu’à 2,50 euros du kilo pour le pêcheur ». Il est l’un des services apportés par la criée qui propose également la location de bacs, la livraison de glace, le ravitaillement de gasoil. « En matière de services, nous avons également investi dans des viviers afin de pouvoir mieux valoriser les crustacés dont l’araignée de mer qui est pêchée au large de nos côtes. Cela permet de mieux gérer le moment de la vente et de mieux valoriser le produit ».
En ce moment c’est la saison du maquereau et évidemment celle de la coquille qui vient d’ouvrir en début de semaine. Les deux dernières saisons ont été très belles pour la coquille Saint-Jacques. Un coquillard peut pêcher jusqu’à 2 tonnes par jour et jusqu’à 6 tonnes par semaine. Le bulot est également un produit important sur la criée. Il y a trois bulotiers sur Fécamp : « Sur la criée, nous sommes passés de 70 tonnes de bulots en 2022 à 260 tonnes cette année. Quelques trémailleurs se sont mis à pêcher le bulot car le prix est attractif. Mais il faut faire attention à la ressource. Nous constatons une baisse des tonnages de quelques poissons. Par exemple, pour la sole, les quantités de pêche ont diminué passant de 400 kg par jour à 150 kg. Nous constatons une baisse des quantités de poissons qui passent sous criée d’environ 10 %. Et puis avec le réchauffement climatique, nous constatons par exemple que le hareng n’est pas descendu jusqu’à Fécamp l’an dernier. Il s’est arrêté à Boulogne ».

* La CCI Seine Estuaire, la CCI Hauts-de-France.

 

 

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