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Irrigation
Des références de terrain pour mieux piloter l’irrigation

Avec le financement de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la Chambre d’agriculture de l’Oise commence une expérimentation prévue sur trois années et destinée à donner aux irrigants des références locales et mesurées qui viendront compléter les outils d’aide à la décision (OAD) existants.

« Nous déployons cet essai sur cinq sites, dans le bassin de l’Aronde et du Matz (Oise), car l’irrigation y est un enjeu fort pour la culture des légumes de plein champ, pommes de terre, carottes et oignons, destinés à l’industrie. L’optimisation de l’irrigation répond à la fois aux attentes sociétales soucieuses d’obtenir des garanties sur une gestion économe des ressources en eau et aux besoins des producteurs désireux de maîtriser leur coût de production et leur impact environnemental », pose Arnaud Vautier, conseiller irrigation à la Chambre d’agriculture de l’Oise. L’objectif de ce programme, baptisé Quant’Irrig, est d’assurer un suivi hydrique des sols dans différentes situations pédologiques pour voir comment l’eau se comporte dans les parcelles et ainsi permettre des ajustements des quantités d’eau utilisées.
Pour ce faire, des tensiomètres sont installés dans les parcelles des exploitants agricoles qui participent à l’opération. Ils mesurent l’eau dans le sol à trois horizons différents – 30 cm, 60 cm et 90 cm – et sont couplés au recueil de la pluviométrie. « Ce sont donc dix capteurs qui sont installés dans chaque parcelle, soit 50 en tout », précise le conseiller. Des données précieuses sont ainsi collectées selon les différents types de sol du secteur et elles viendront compléter et affiner le paramétrage des outils d’aides à la décision (OAD) qui existent en matière de gestion de l’irrigation au plus près des réalités terrain. Ce type de démarche a été effectué dans d’autres départements et il permet de fournir pendant la campagne d’irrigation un bulletin régulier avec des mesures locales par tensiométrie. « Irriguer coûte cher aux producteurs, notamment en termes d’énergie, de charge de travail et, avec le changement climatique, on peut craindre que des situations atypiques se multiplient. Il est d’autant difficile d’avoir des repères en pareilles situations et nos stations de mesure installées seront des références fiables sur lesquelles viendra s’appuyer le fonctionnement des OAD », poursuit-il.

Oscar le petit robot

Autre aspect de ce programme, l’utilisation d’Oscar, le robot d’irrigation d’Osiris qui sera testé en parcelle en 2024. Ses performances seront comparées sur une même culture avec celles d’un enrouleur. Il s’agira de vérifier, dans les conditions réelles d’utilisation des agriculteurs, l’hypothèse selon laquelle l’utilisation du robot limite l’évaporation et diminue les quantités d’eau apportées. Cette année a été une année de mise en route. 2024 sera donc l’année où la démarche Quant’Irrig déploiera toute son envergure pour aboutir, à terme, à la fourniture d’un conseil affiné aux irrigants pour une utilisation optimale de l’eau dans des productions à fort enjeu économique. •
 

Oscar, l’irrigation robotisée en toute autonomie

À l’origine d’Oscar, robot d’irrigation autonome, trois fils d’agriculteurs et ingénieurs diplômés. Un constat : l’irrigation est une tâche fastidieuse et compliquée à gérer. Une idée : trouver une alternative pour réduire la consommation d’eau d’irrigation et pallier le manque de main-d’œuvre. Visuellement, Oscar ressemble à un petit tracteur sans cabine qui se déplace de manière autonome et irrigue sur 14 mètres de large. « Oscar est capable de gérer l’irrigation des pommes de terre avec des perspectives pour d’autres légumes de plein champ », explique Rodolphe Cockenpot, l’un des trois fondateurs de l’entreprise Osiris. Le robot travaille en parfaite autonomie. Il sait changer de bouche d’irrigation, celle-ci ayant été repérée en amont et enregistrée dans une application qui lui transmet toutes les données. L’eau, une fois arrivée dans les tuyaux d’Oscar, asperge directement le dessus de la végétation. Cette irrigation se rapproche d’un système avec rampe mais avec une aspersion plus basse. « Pas besoin d’une forte pression pour irriguer de la sorte, précise-t-il. Par conséquent, la pression en sortie de bouche d’irrigation est transformée en électricité. Via un turbo-alternateur, elle alimente les quatre moteurs électriques et la direction du robot. » En accélérant ou décélérant de manière autonome, le robot optimise le débit de la pompe. Ainsi, il distribue une quantité d’eau constante avec une précision au centimètre près grâce au système GPS RTK. Ce mode de fonctionnement lui permet aussi de réaliser de la modulation d’eau intra-parcellaire et de pratiquer la fertirrigation.     

 

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