Voeux à la préfecture de Rouen.
Le préfet avait convié la presse mercredi 8 janvier pour les voeux. Une occasion de rappeler les événements marquants de l'année 2019 et d'évoquer les perspectives 2020.
Lors de sa présentation des voeux à la presse le 8 janvier, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, est revenu sur la catastrophe Lubrizol, un événement auquel il a dû faire face peu de temps après sa nomination à Rouen. Pour lui, 2019 n'a donc pas été une année de tout repos. Il a expliqué pourquoi il avait fait le choix de ne pas activer la sirène trop tôt - afin d'aider les pompiers -, décision qui lui a été reprochée. Il a souhaité rappeler que l'évènement n'était pas comparable à celui d'AZF en 2001 à Toulouse : « à Rouen, il y a eu zéro mort, zéro blessé, zéro habitation détruite ».
Fake news
Concernant les analyses de la qualité de l'air et des produits agricoles, il a insisté sur la compétence de l'Anses et s'est étendu sur le problème des réseaux sociaux qui répandent trop de fakes news, impossible à contrer. Il a annoncé que les analyses de sol se poursuivaient, à une fréquence plus espacée, et que le comité de la transparence continuera de se réunir en 2020, mais là aussi moins souvent qu'en 2019.
Contournement est de Rouen
Pour les autres dossiers de l'année qui démarre, Pierre-André Durand a cité le contournement est de Rouen, dont la mise en route a été actée avec la présentation d'un calendrier qui ne devrait pas tarder, le contrat de plan Etat-Région également sur les rails et le Brexit qui concerne les douaniers et les services vétérinaires venus en renfort en Seine-Maritime pour la circulation du bétail, entre autres. L'énergie est aussi une préoccupation, avec le développement de l'éolien qui est attendu sur le territoire.
Enfin, 2020 sera l'année de la rédaction du livre blanc sur la sécurité intérieure pour la préfecture et peut-être les agriculteurs pourraient être mis à contribution, car ils redoutent le développement de l'agribashing et des intrusions dans les élevages.
Protéger le foncier agricole
Le préfet a aussi rappelé son combat contre la consommation de surfaces agricoles, « quatre fois supérieure à ce qu'autorise la démographie ». D'après lui, le département a le plus mauvais classement au niveau national dans ce domaine. Il cite la Métropole qui souhaitait dans son plan local d'urbanisme intercommunal une consommation de mille hectares sur quinze ans et qui a dû revoir son ambition à la baisse. Sur Yvetot également, la préfecture se montre attentive. Le bon élève dans ce dossier semble être Fécamp, cité en exemple par Pierre-André Durand. « Ces consommations ne se justifient pas car la région n'explose pas au niveau démographique, elle vieillit ».o