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Les distributeurs s’engagent en faveur des produits frais et locaux.

Le ministre de l'Agriculture et les enseignes de la grande distribution ont signé une charte visant à mettre en avant les produits frais et les produits locaux. Une nouvelle bannière facilement reconnaissable par les consommateurs a été dévoilée pour l'occasion.

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Sous l’initiative du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, la grande distribution va davantage mettre en valeur les produits locaux.
© PIXABAY

« Consommer des produits locaux et des produits frais est un choix politique », assure Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, lors de la signature d'une nouvelle charte avec la grande distribution le 9 novembre. « Dès lors que leur consommation est accrue, cela est bénéfique pour les agriculteurs et les éleveurs », argumente-il, ajoutant le bénéfice pour la santé des consommateurs.

Alors, dans le sillage des actions menées en supermarché lors du premier confinement visant à lutter contre l'épidémie de Covid-19, le ministre a signé avec la grande distribution, où 70 % des achats alimentaires sont réalisés, une charte d'engagements de mise en avant des produits frais agricoles, aquatiques et des produits locaux, d'une durée d'un an renouvelable.

Désormais, les distributeurs s'engagent à rendre davantage visibles les produits frais et les produits locaux dans leurs magasins mais aussi sur leur support publicitaire et leurs sites internet grâce à la bannière facilement reconnaissable des consommateurs « Engagement, provenance et fraîcheur : plus près de vous et de vos goûts ».

 

Mettre en avant le local

La mise en place sera progressive, avec dans un premier temps l'intégration de la bannière dans les prospectus publicitaires, avant le lancement d'une initiative collégiale de promotion prévue entre le 27 février et le 7 mars 2021. « La charte concerne 30 000 points de vente, cela ne peut pas se faire du jour au lendemain », défend le ministre.

Sous cette bannière, qui n'est pas un label, précise le cabinet du ministre à Agra Presse, se retrouvera une grande diversité de produits bruts ou de première transformation. La dimension locale, qui n'est pas définie par une quelconque réglementation, est vue au sens très large, incluant notamment les différents signes d'origine ou de qualité et globalement tout produit pouvant justifier d'une origine France.

« La charte vise aussi à mettre le consommateur devant la responsabilité qui est la sienne dans son acte de consommation avec cette possibilité qui lui est donnée de faire le choix des produits frais et des produits locaux », assure Julien Denormandie.

 

Promouvoir l'origine France

« Le signal que nous voulons envoyer n'est pas dans la proximité en nombre de kilomètres, mais plus vis-à-vis du consommateur », explique Julien Denormandie. Aussi une pomme de terre de Noirmoutier vendue en Alsace pourra l'être sous cette bannière. « Il faut comprendre produits français ou régionaux », résume ainsi le ministre.

Un périmètre qui convient parfaitement à la FNSEA. « C'est bien que l'on mette en avant les produits français », se félicite Arnold Puech d'Alissac, administrateur à la FNSEA et président de la commission chaîne alimentaire du syndicat, interrogé par Agra Presse. « Nous voyons cela sous de bons auspices », poursuit-il.

L'agriculteur regarde par ailleurs positivement le travail réalisé avec la grande distribution pour écouler les stocks de produits qui ne trouvaient plus preneur lors du premier confinement. « Il y a des fois où nous serons en lutte contre la grande distribution, mais cette fois nous sommes avec eux car cela va dans le bon sens de mettre en avant l'origine France. »

 

Aller plus loin

Tous présents en visioconférence lors de la signature, les distributeurs ont affiché haut et fort leur solidarité avec l'amont de la chaîne alimentaire, mettant en avant leurs nombreuses actions en ce sens. « Ce qui est sûr, c'est que la tenue de tels engagements par la grande distribution a un impact sur nos territoires », confirme Julien Denormandie.

Mais tous voient déjà plus loin. Thierry Cotillard, encore président du conseil d'administration d'Intermarché et Netto jusqu'à la fin du mois de novembre, propose la mise en place d'un budget de communication pour des campagnes télévisées ou presse, où chaque enseigne irait de sa propre contribution. Une proposition que le ministre s'est empressé de saisir. « Un budget de communication est une très bonne idée car je suis sûr que vous serez beaucoup à suivre cette dynamique », s'est-il enthousiasmé.

De son côté, Michel-Édouard Leclerc voit également d'autres opportunités de développement. « Cette signature est très valorisable dans les magasins de nos enseignes en France et à l'international mais aussi pour les industriels », explique le chef d'entreprise.

« Ce n'est qu'une première étape. Nous avons la volonté d'aller plus loin », confirme Julien Denormandie. « La charte vise à vivre et à être étendue à l'ensemble de la chaîne alimentaire », poursuit-il citant la restauration collective, le commerce de proximité ainsi que tous les acteurs de la transformation alimentaire.

Fin de la mention « transformé en France » en MDD

« La grande distribution a pris l’engagement que la mention « transformé en France » ne sera plus utilisée pour les marques de distributeur si la matière première n’est pas d’origine française », annonce Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture lors de la signature d’une nouvelle charte avec la grande distribution le 9 novembre. Cette charte prévoit en effet qu’« il ne pourra pas être apposé la mention « transformé en France », « élaboré en France » ou toute allégation équivalente sur des produits frais de première transformation qui ne seraient pas d’origine France ». L’engagement vaut pour les emballages des produits mais aussi pour tous les supports de communication en rayon, physiques et virtuels, et notamment dans les prospectus et catalogues de promotion, site internet et campagnes digitales. Cette mesure vise uniquement les produits sous marques de distributeurs (MDD) et non ceux sous marques de fabricants. Gage alors aux industriels de leur emboîter le pas.

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