Les Cuma préparent leur salon aux champs
Lors de l’assemblée générale de la fédération départementale des Cuma de Seine-Maritime le 18 mai à Saint-Wandrille (76), l’entrée dans le réseau Cuma ouest depuis le 1er juillet 2016, a fait l’objet de toutes les attentions.
L’entité gère les relations avec le conseil régional de Normandie, l’interlocuteur principal depuis l’application de la loi Notre qui a fait basculer les compétences agricoles du Département à la Région. Le président seinomarin Patrick Chemin souligne toutefois qu’il ne faut pas hésiter à présenter des projets départementaux quand il s’agit de petits investissements. Dans le Calvados, un projet de valorisation de bois déchiqueté a ainsi permis l’embauche d’un salarié avec une aide du Département.
Autre préoccupation du réseau ouest, l’éligibilité des Cuma au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), les coopératives en ayant été exclues pour l’instant. « C’est un gros enjeu pour les années à venir, les Cuma de l’ouest de la France ont beaucoup de salariés, ce qui n’est pas le cas pour le reste de la France, d’où une difficulté à mobiliser sur ce dossier au niveau national ».
Le salon aux champs se prépare
Dans un registre plus festif, le salon aux champs se déroulera les 30 et 31 août à Lisieux (14). La présidente du comité d’organisation, Annie Gachelin, est venue à l’assemblée générale commune des Cuma de l’Eure et de Seine-Maritime pour mobiliser les troupes. « Mon objectif est d’avoir autant de monde de l’Eure et de la Seine-Maritime que des trois autres départements normands. C’est le salon de toute la Normandie ! ». Quinze mille visiteurs sont attendus pour ce salon national qui fait la part belle aux démonstrations dynamiques (maïs et distribution, légumineuses, fumier et lisier, un épandage précis, énergie, devenez un agriculteur connecté et agronomie 2.0). La présidente promet que l’on mettra en valeur le cidre et le camembert, mais aussi le lin, spécialité haut-normande. « Il faut que les cinq départements soient lisibles pour le visiteur ». Un évènement à ne pas manquer car il ne reviendra en Normandie qu’en 2023.
Etienne Fels, directeur de la fédération des Cuma de Basse-Normandie a ensuite fait une présentation d’une étude sur l’adéquation pérenne entre charges de mécanisation et organisation du travail, avec au cœur de ce débat le numérique et les nouvelles technologies.
« L’investissement en commun permet une diminution significative des charges de mécanisation. Les mentalités doivent évoluer. Ne devrait-on pas parler d’usage plutôt que de propriété ? », se demande Patrick Chemin dans son rapport d’activités.