Les actions de régulation de la faune sauvage, à nouveau permises dans le département.
Comme évoqué dans les colonnes de l’Union agricole la semaine dernière, la profession agricole, avec le monde de la chasse, a obtenu du gouvernement que des actions de régulation de la faune sauvage soient possibles pendant ce confinement.
Dans le département, un arrêté du préfet, pris après consultation de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage a été publié le vendredi 6 novembre. Ce texte fixe le cadre général de la dérogation qui permet des actions de régulation des sangliers, des cervidés et des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (corvidés notamment).
Concrètement, l’arrêté donne la possibilité aux chasseurs de mener des actions au titre d’une « participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative ». Il ne s’agit donc pas d’aller à la chasse, la chasse dite de loisir restant interdite, mais bien de participer à la régulation nécessaire des espèces. Ainsi, la chasse du sanglier est permise, depuis le vendredi 6 novembre, sur l’ensemble du département, au bois comme en plaine, à l’exception d’une régulation à l’approche.
L’arrêté précise que s’agissant d’action de régulation, aucune consigne de tirs ne devait restreindre les possibilités des prélèvements. Les organisateurs doivent déclarer leurs jours de chasse à l’office français de la biodiversité (sd76@ofb.gouv.fr). S’agissant des cervidés et des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, même chose, la régulation est permise.
Corvidés et pigeons
Le tir des corvidés et des pigeons devra se faire à poste fixe matérialisé de la main de l’homme et à proximité d’une culture. Dans son annexe, l’arrêté précise le protocole sanitaire renforcé applicable à cette dérogation, notamment autour des rassemblements, des lieux de convivialité ou de la découpe et du partage de la venaison.
La profession agricole, FNSEA 76 et chambre d’agriculture, se félicite que sa demande ait été entendue. Pour Sylvain Varin, président de la section dégâts de gibiers de la FNSEA 76, « les conséquences de plusieurs semaines sans prélèvements auraient été catastrophiques pour le monde agricole, qu’il s’agisse des dégâts de sangliers ou de corvidés ». Même réaction de la part de Guillaume Burel en charge du dossier à la chambre d’agriculture, qui insiste pour que les « chasseurs se saisissent dès maintenant de cette dérogation pour prélever un maximum de sangliers et de corvidés, notamment dans les secteurs les plus impactés par les dégâts ». Tous, Etat, profession agricole, monde de la chasse et de la forêt, soulignent l’importance de conduire ces actions avec la plus grande vigilance vis-à-vis du virus et appellent les chasseurs à la prudence et à la responsabilité.