l'UICN et les Nations unies défendent l'agriculture de régénération.
Diversification des cultures, agroforesterie, réduction du labour, paillage : l'agriculture régénérative est une « opportunité pour les entreprises et la société de restaurer les terres » sur le continent africain, affirment l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et les Nations unies dans un rapport publié le 25 octobre. À une semaine de la Cop26, les organisations mettent en lumière plusieurs projets industriels promouvant l'agriculture régénérative. Près de 15 000 paysans en Ouganda, en Tanzanie et en Zambie seraient par exemple engagés dans le programme grandes cultures d'AbInBev, avec une hausse de 350 % du rendement en manioc observée sur des parcelles expérimentales. Le négociant Touton ambitionne de son côté de protéger 160 000 ha de forêt au Ghana en imposant au moins cinq espèces d'arbres différentes sur les fermes de ses 30 000 producteurs de cacao. Au total, et dans un scénario « conservateur », l'adoption des pratiques régénératives sur la moitié du continent africain permettrait selon les auteurs du rapport une augmentation des rendements d'au moins 13 %, tout en réduisant l'érosion des sols de 30 %, et en augmentant le carbone dans les sols de 20 %.