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« L'approvisionnement alimentaire sera garanti. »

« Aucune pénurie » alimentaire et pas de rationnement prévu. Le gouvernement et les distributeurs se sont voulus rassurants après l'annonce du Premier ministre sur les mesures prises face au coronavirus.

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Situation mondiale du la progression du coronavirus, à la date du 16 mars.
© © Johns Hopkins University


La sécurité d'approvisionnement en produits alimentaires sera « garantie dans les jours et les semaines à venir » en dépit de l'épidémie de coronavirus, a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et les règles du travail de nuit seront assouplies pour assurer l'approvisionnement des magasins. Assurant qu'il n'y avait pour l'heure « aucune pénurie » en France, il a indiqué qu'il n'y aurait « pas de rationnement » et que « 90 à 95 % des références (seraient) présentes » dans les rayons. « Nous comptons sur le comportement responsable des Français (...) pour ne pas se précipiter sur les rayons et acheter plus que de besoin », a indiqué le ministre lors d'une conférence de presse le 15 mars. Et pour « garantir la sécurité de la chaîne d'approvisionnement en produits alimentaires et de première nécessité », les règles de « recrutement, de travail de nuit, sur les heures supplémentaires » des magasins seront assouplies, a-t-il poursuivi, au sortir d'une rencontre à Bercy, avec les acteurs de la distribution. Plus tard dans la soirée, Michel-Edouard Leclerc a appelé au calme sur France 2, rappelant que les stocks de son enseigne étaient seulement passés de 28 à 24 jours. Il a également indiqué qu'environ un tiers de ses effectifs ne pourraient se rendre au travail en raison des gardes d'enfants.
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué sur LCI qu'elle avait autorisé le travail du dimanche dans le secteur de la logistique afin d'approvisionner notamment les magasins alimentaires, en pleine crise du nouveau coronavirus. « J'ai été saisie d'une demande par les entreprises de logistique, j'ai pris un arrêté qui autorise le travail du dimanche », a-t-elle déclaré dimanche. Sur la question du « travail de nuit », elle est « étudiée ». Elle a indiqué que les fermetures de cafés, restaurants, discothèques, représentaient « 800 000 entreprises » et « 2 millions de salariés ». Elle a précisé à cet égard que les demandes de chômage partiel seraient valables à la date de leur demande, et pas à la date de validation par l'administration. Avant les annonces de fermeture de samedi soir, il y avait eu 120 000 demandes de chômage partiel. Pour les travailleurs indépendants qui ne peuvent pas y accéder, « on est en train de regarder la solution de l'équivalent du chômage partiel ».
Les challenges identifiés par les entreprises concernent principalement la présence des salariés sur les outils de production, indique-t-on chez Coop de France. Et ils saluent « la décision du gouvernement de reconnaître le secteur comme prioritaire », notamment en cas de restrictions sur les transports. Mais selon un communiqué du gouvernement paru à l'issue d'une réunion du 10 mars, les entreprises ont aussi « signalé attendre de l'Etat et de l'Union européenne les mesures indispensables à une bonne fluidité des transports routiers ». Et pas seulement. Dans leur communiqué commun, les professionnels font deux demandes au gouvernement : des masques « nécessaires pour poursuivre l'activité dans les entreprises », par exemple dans le secteur de la viande ou des aliments pour enfants ; ainsi qu'une « coordination nationale et des informations en temps réel ». Le secteur des transports souhaite une « harmonisation de la fluidité » pour éviter des blocages.
Quant à Emmanuel Macron, dans son discours télévisé du 12 mars, il a déclaré que « déléguer notre alimentation à d'autres... est une folie » Le président de la République s'est interrogé sur notre modèle de développement. « Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement que nous traversons, dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour ». Avant d'être plus précis : « Ce que révèle, d'ores et déjà, cette pandémie, c'est qu'il y a des biens et des services qui doivent être placés en dehors du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond est une folie », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous le faisons une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai. » Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a salué « l'appel d'Emmanuel Macron à la mobilisation nationale dans l'unité et la solidarité. Les agriculteurs répondent présents ».

 

 

La restauration des Français cantonnée à domicile

La fermeture des établissements de restauration hors domicile annoncée le 14 mars par le Premier ministre devrait chambouler environ un repas sur cinq pris par les Français ; selon une enquête Iri Gira parue en 2018, 18 % des repas des Européens sont pris hors domicile. Edouard Philippe a annoncé samedi la fermeture dès minuit et « jusqu'à nouvel ordre » de tous les « lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays», appelant les Français à « plus de discipline » face à la pandémie de coronavirus. Restaurants, bars, discothèques, cinémas ont fermé leurs portes. Les commerces sont aussi touchés, à l'exception des magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureaux de tabac ou encore stations-essence, a précisé le Premier ministre. « Tous les services essentiels à la vie de nos concitoyens resteront évidemment ouverts », a indiqué lEdouard Philippe.

La filière alimentaire unie pour nourrir les Français

La FNSEA, l'Ania, la coopération agricole, la FCD et les autres distributeurs indépendants « unissent leurs forces pour prendre toutes les dispositions permettant à la filière alimentaire de fonctionner de manière optimum», écrivent les quatre fédérations dans un communiqué. Agriculteurs, éleveurs, coopératives, entreprises alimentaires et distributeurs annoncent être mobilisés « pour continuer à fournir aux Français les produits alimentaires nécessaires, dans le contexte de crise du coronavirus », qui impacte aussi les secteurs de l'agriculture, de l'alimentaire et de la distribution. Les acteurs de la filière saluent la décision du gouvernement de reconnaître le secteur comme prioritaire. Les organisations signataires travaillent à la mise en place des plans de continuité d'activité, à faciliter la fluidité industrielle et logistique, et à respecter les bonnes pratiques en matière d'approvisionnement et de promotions. « Les acteurs de l'alimentation unis souhaitent rassurer les consommateurs français en les assurant qu'ils mettront tout en oeuvre pour leur permettre de continuer à s'approvisionner normalement sur tout le territoire. Cet épisode montre à quel point la souveraineté alimentaire de notre pays est d'importance majeure pour la sécurité de nos concitoyens ».

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