Egalim 2 : les betteraviers veulent retrouver de la valeur
La satisfaction est au rendez-vous à la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) qui après avoir été exclue de la loi Egalim 1 est désormais concernée par Egalim 2 : « l'interprofession de la betterave et du sucre (AIBS) devra dorénavant diffuser des indicateurs de prix de marché », indique la CGB dans un communiqué du 6 octobre. Le syndicat betteravier voit, dans la proposition de loi du député Grégory Besson-Moreau (LREM, Aube) dont le vote final est prévu le 14 octobre au Sénat, « l'opportunité de construire une contractualisation qui permette une meilleure répartition de la valeur du producteur au consommateur dans une approche plus dynamique des marchés pour retrouver durablement du revenu. » En effet, depuis la fin des quotas en 2017 la commercialisation du sucre s'est souvent réalisée à des prix fixés à des niveaux inférieurs au seuil de référence (404 EUR/t). Tant et si bien que « les prix de betteraves en France sont parmi les plus faibles d'Europe et ne permettent plus de couvrir les coûts de production depuis trois ans », souligne le communiqué de presse. « Cela a conduit à une destruction de valeur pour l'amont de la filière (betteraviers, sucriers) sans précédent au profit de la seconde transformation », regrette la CGB qui fonde beaucoup d'espoir dans cette loi.