Chute de la production de vin moins brutale que prévu
La vendange française s'établirait à près de 36 millions d'hectolitres (Mhl), et non plus à près de 34 Mhl comme estimé au 1er octobre, a indiqué Agreste, la publication statistique du ministère de l'Agriculture, le 16 novembre. La chute serait de 23 % au lieu de 27 %. « Les volumes en zone méditerranéenne sont révisés à la hausse par rapport à la dernière prévision. Les dernières précipitations ont contribué au grossissement des baies », précise Agreste. En Languedoc et Roussillon, les effets du gel au printemps ont été finalement moins importants qu'initialement prévu, les cépages tardifs ayant été moins touchés. Dans le Sud-Est, les dernières précipitations « permettent une rehausse des volumes de vendanges en côtes-du-rhône ». Si dans le Bordelais la production s'annonce d'un quart inférieure à la moyenne quinquennale pour cause de gel, de coulure et de champignons, dans le Gers, les dernières précipitations conduisent à relever les volumes. En Charentes, les précipitations estivales ont favorisé le remplissage du raisin. Les dégâts du gel « sont plus faibles que dans d'autres régions, le cépage majoritaire Ugny blanc ayant été peu affecté ». Dans le Val de Loire, les dernières précipitations ont amélioré les rendements. En dehors de ces vignobles, le tableau reste sombre. Ainsi, en Alsace, pourtant peu touchée par le gel, la production est estimée en baisse d'un cinquième par rapport à son niveau moyen 2016-2020. En Champagne, la production serait la plus basse depuis quarante ans. Dans l'Yonne les deux-tiers de la production ont été détruits. Dans le Jura, l'été humide « a conduit à une explosion des maladies », après les épisodes de gel et de grêle. Seulement un quart d'une production normale est attendue. La baisse de production de vin depuis trente ans est aussi la conséquence d'une « diminution régulière des surfaces viticoles », rappelle par ailleurs Agreste