Cap Seine lance « Elevons le débat ».
Le premier débat organisé par Cap Seine le 7 juin portait sur les conséquences de la suppression de la viande de son alimentation.
« Elevons le débat » est un cycle de rencontres pour les adhérents de Cap Seine, autour de sujets de société. La première journée a eu lieu à Auzouville-l’Esneval autour d’un sujet sensible : comment répondre aux attaques régulières des groupes qui militent contre la consommation de produits animaux ? Pour le professeur Philippe Legrand, enseignant à Rennes en biochimie et en nutrition humaine, le monde agricole ne doit pas perdre son temps avec des minorités extrémistes mais plutôt communiquer auprès des parents, des diététiciens ou de l’éducation nationale sur l’importance de consommer des protéines animales. « On ne devrait pas avoir besoin de dire que l’Homme est un omnivore et qu’il doit manger de tout. Bien sûr, on peut discuter des doses mais supprimer les produits animaux de son assiette, c’est se mettre en danger ».
La question de la vitamine B12 est l’argument absolu.
« Sans, pas de vie possible, et sa synthèse est exclusivement animale. L’enjeu est de taille : une anémie galopante et mortelle en cas de carence. Pour combler ce déficit, les végétariens bien informés consomment des compléments alimentaires qui sont la plupart du temps fabriqués avec des OGM ! ».
La vitamine A et le bêta-carotène, les acides aminés, le calcium sont présents dans les végétaux mais en quantité moins importante. Quelqu’un qui ne mange pas de viande, devra consommer 12 kilos de mâche par jour pour avoir ses besoins en fer. Pour avoir ses besoins journaliers en calcium, c’est 500g de persil ou 1 kilo de pois chiche par jour. Les besoins en calcium sont de 900 mg par jour. Sans produits laitiers, il n’est pas possible de dépasser 450 mg. Dans quel état sera le squelette des jeunes filles vegan quand elles auront 50 ans ?
Un autre exemple avec les oméga-3 : pour ce nutriment indispensable au bon fonctionnement du cerveau et du cœur, les molécules actives sont surtout les dérivés issus des animaux. C’est la démarche bleu blanc cœur dont le principe est de se servir des végétaux riches en acide alpha linoléique (lin, luzerne…) pour nourrir les animaux. Le vecteur animal est donc aussi un moyen d’améliorer la nutrition humaine.