Bleu-blanc-coeur, un label nutrition en plein essor
La marque Bleu-blanc-coeur lance une campagne de communication autour de la thématique « Agir c’est mieux !
L’opération nationale de la marque Bleu-blanc-coeur (BBC) a été présentée aux Normands lors d’une réunion le 28 juin à Mont- Saint-Aignan auprès de nombreux acteurs et adhérents, agriculteurs, distributeurs, diététiciens, médecins, coopératives agricoles, restaurateurs, scientifiques…
Après un premier temps fort qui a eu lieu au salon de l’agriculture (affichage dans le métro parisien, spots TV et action presse avec le chef étoilé Frédéric Simonin), BBC a annoncé une seconde campagne de communication du 16 octobre au 24 novembre : affichage dans les grandes villes françaises, spot TV présentant la marque BBC sur France télévisions, un dispositif web basé sur une comédie digitale, des outils de communication destinés aux adhérents pour animer leur point de vente. Fin septembre, BBC lancera son application mobile dédiée au consommateur pour trouver facilement les produits partout en France. « Tous doivent devenir des acteurs de la santé publique pour lutter contre l’augmentation très importante du nombre de diabétiques, d’obèses et de personnes atteintes de maladies cardiovasculaires. La filière doit être accessible au plus grand nombre et aux niveaux socio-culturels les plus faibles car ce sont eux qui souffrent de malbouffe », alerte le docteur Bernard Schmitt, médecin endocrinologue et coprésident de Bleu-blanc-coeur.
La nutrition commence aux champs
Les oméga 3 sont en compétition dans l’organisme avec une autre famille d’acides gras essentiels : les oméga 6. Ceux-ci sont indispensables mais consommés en excès, ils peuvent contrecarrer les effets bénéfiques. Les omégas 6 présents dans le soja, le maïs ou encore le tournesol sont aujourd’hui excédentaires dans notre alimentation. Les nutritionnistes préconisent de manger dans un équilibre de 4 oméga 6 pour 1 oméga 3 alors qu’en France, ce rapport est plutôt de 20 pour 1 ! Aux Etats- Unis où 35 % de la population est obèse, ce rapport est de 30 pour 1. Depuis des années, l’association se bat pour faire reconnaître les bienfaits des omégas 3 sur notre santé et l’importance de l’équilibre alimentaire (oméga6/oméga3). Le corps ne peut pas synthétiser les omégas 3 mais ils sont contenus dans un certain nombre de végétaux tels que les algues, la luzerne, l’herbe, le lin, la féverole, le lupin.
Donner ces aliments aux animaux d’élevage permet de les retrouver dans notre alimentation. La démarche BBC s’est construite autour d’un travail scientifique prouvant l’intérêt de l’apport des omégas 3 dans notre alimentation : prévention des maladies cardio-vasculaires, prévention des maladies du cerveau, élasticité des membranes cellulaires, prévention de la DMLA, régulation de la tension artérielle, favorise les réactions immunitaires et antiinflammatoires, bonne coagulation du sang… Ses affirmations reposent sur plus de 170 études réalisées chez l’animal et sur l’homme, en partenariat avec l’Inra et l’Institut de l’élevage.
« Mettez vos vaches au pré ! »
Les adhérents engagés dans la démarche répondent à un cahier des charges strict qui énonce des obligations de moyens et de résultats afin de garantir la traçabilité et la qualité des produits. Les obligations de moyens portent sur l’alimentation des animaux avec introduction de sources naturelles en oméga 3 (graines de lin, luzerne, herbe…), une limitation du soja, des interdictions d’emploi de certaines substances comme l’huile de palme par exemple, mais aussi sur le respect de l’environnement et du bien-être animal. Avec le premier accord collectif signé en 2013 avec le ministère de l’Agriculture, bleu-blanc-coeur s’est engagé à faire évoluer favorablement la composition nutritionnelle des produits tout en utilisant un mode de production, de transformation et de distribution durable. Pour défendre son modèle agricole, l’association a développé un compteur qui calcule les impacts nutritionnels et environnementaux des menus BBC. Si 50 % du troupeau national était nourri ainsi, ce serait 85 000 tonnes de Co2 non rejetées dans l’atmosphère, 500 tonnes d’omégas 3 en plus dans nos assiettes et 900 000 tonnes de Co2 en moins provenant des ruminants.
Premier neufchâtel Bleu-blanc-coeur
En Normandie, il y a aujourd’hui 30 adhérents dont la moitié en Seine-Maritime : parmi les producteurs fermiers, la Ferme Fontaine à Saint-Sauveur-d’Emalleville, la Ferme du Manège à Hattenville, l’EARL de la martellerie à Anneville-Ambourville et le Gaec des Fontaines à Nesle-Hodeng adhèrent à la démarche, ainsi que l’EARL de l’Ancienne Mare à Ambrumesnil. La minoterie Capron à Brachy et les Moulins de Vittefleur sont également engagés dans la démarche. Depuis peu, l’EARL Thillard, producteur de neufchâtel fermier à Mortemer, a rejoint Bleu-Blanc-Coeur.
Rémunération pour les agriculteurs
Les éleveurs produisant du lait valorisé en filière bleu-blanc-coeur reçoivent une rémunération supplémentaire qui permet de couvrir les frais d’alimentation des animaux et récompense l’engagement de l’éleveur à intégrer une démarche de filière de qualité. Pour l’éleveur dont l’organisme collecteur n’est pas adhérent, il peut, grâce au « fond bleu-blanc-coeur pour une agriculture à vocation santé », être rémunéré en fonction des efforts qu’il produit vers une agriculture plus vertueuse. Il s’engage alors à faire analyser son lait deux fois par mois. A partir de ces analyses et grâce à la méthodologie de mesure de l’empreinte carbone des laits (méthodologie de référence pour l’élevage laitier reconnue par les Nations-Unies), bleu-blanc-coeur détermine son empreinte nutritionnelle et environnementale. L’éleveur perçoit alors une gratification en fonction des efforts produits. Chacun peut faire un don à cette association et bénéficier d’un crédit d’impôt.