120 délégués réunis au conseil national de la FNPL
Le Conseil national s’est tenu le 26 novembre dernier
Le Conseil national de la FNPL qui s’est tenu le 26 novembre dernier a réuni 120 délégués des fédérations départementales. Si le bilan de l’année 2015 a été dressé, le conseil national a aussi travaillé à l’élaboration de la stratégie à venir. Après un été où la mobilisation des agriculteurs et des éleveurs laitiers a été importantes, le retour sur les acquis était nécessaire. Mais, le travail de la FNPL est aussi de préparer l’avenir pour ne pas reproduire les mêmes scénarios. 120 millions d’euros pour les producteurs Face à la conjoncture internationale difficile, l’embargo russe et le ralentissement des importations ont fortement impacté les cotations des produits laitiers industriels (beurre et poudre de lait). Par la mobilisation du réseau, la FNPL a axé son action sur le seul levier permettant d’agir sur le prix du lait, à savoir le marché intérieur des PGC (produits de grande consommation). Thierry Roquefeuil rappelle que « la FNPL ne négocie plus le prix du lait. Mais nous avons agi sur la distribution et les transformateurs. Aujourd’hui, l’action a ramené 120 millions d’euros dans la trésorerie des exploitations. Le compte n’y est pas vis-à-vis des engagements des tables rondes. Nous devons travailler pour que la valorisation des PGC aille jusqu’aux producteurs ». Ce constat met également en évidence, un manque de transparence au sein de la filière. Manuel Gavelle, président de la section laitière de l’Eure est intervenu en rappelant « l’urgence que l’interprofession reprenne la main sur les sujets de filière, que les outils existants tel que la Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage soient utiliser. Il est urgent d’aller chercher la valeur ajoutée sur tous les segments de marché ». Vers une convention tripartite dans la filière Pour que le retour de valeur ajoutée arrive jusqu’aux producteurs, la FNPL souhaite mener un travail prospectif sur la chaine alimentaire. Serge Papin, PDG de Système U, est intervenu pour examiner les pistes de travail ou la relation producteur, transformateur, distributeurs serait revue, afin que le producteur ne soit plus la variable d’ajustement. Le principe de relations tripartites a été présenté. La FNPL s’inscrit dans cette réflexion et présentera début 2016 une « convention tripartite » que les acteurs de la filière laitière devront signer pour que les engagements tarifaires obtenus en 2015 soient reconduits pour 2016 et que le retour aux producteurs soit effectif.